Je vous l'accorde : ce jeu de mots est nul à chier. Un jeu de mots laid, ou un calembour bon, bon, mais faut bien faire un titre... Donc Marine. Le Pen, il faut préciser, tant on a la triste habitude de dénommer par leurs prénoms les hommes politiques du sexe féminin : Nassimah, Ségolène, Marine...
Très bonne enquête dans Marianne de cette semaine, intitulée en une : "L'enquête qui doit ouvrir les yeux : Je vote Marine Le Pen". Un pote nous a prévenu, alors qu'on était en pleine lecture : "Bah, c'est un journal parisien". Oui, c'est vrai. Un journal parisien. Comme le Quotidien est souvent trop dionysien.
N'empêche, très bon papier de Marianne . Les électeurs du FN de montrent, se font prendre en photo, et explicitent leur choix. Avec des arguments, justes ou faux, On va pas vous faire la copie de l'article (une grande flemme nous prend soudain. En même temps, il est plus d' une heure du mat).
Ailleurs, dans ce canard pas mal foutu, une brève flirte avec le possibilité d'un second tour Bayrou-Le Pen.
Il y a quelques années, à Paris, j'ai rencontré un ponte du FN. Il m'a expliqué gentiment que "le Front" n'était pas raciste, nonnonnon, mais que, justement, une fois les étrangers virés, les "Français d'Outre-mer" ne seraient plus victimes du racisme. Parce qu'on ne les confondraient plus avec des noirs étrangers. Un discours caduque et claudicant, comme va sans doute nous le resservir Marine Le Pen, qui viendra le 7 février à la Réunion. Interdit d'aterrissage aux Antilles, la famille Le Pen, si elle n'a jamais fait beaucoup de voix à l'île de la Réunion, a toujours eu des copains ici. Notamment dans l'Est. Encore une fois, il n'est plus interdit de se réclamer du Front national, en métropole comme à la Réunion. Pour le meilleur... Et pour le pire.
François GILLET