Trente ans plus tard, mon quotidien ressemble finalement assez peu à celui dont je rêvais en regardant les aventures d’Indiana Jones sur ma télé (à ma grande surprise ! - cependant je suis encore jeune, je ne perds pas espoir !), mais ma passion pour l’aventurier et ses pérégrinations archéologiques sont intactes. Trente ans plus tard, la Cinémathèque Française rend hommage à Steven Spielberg en programmant l’intégralité de son œuvre, dont ce film qui a le même âge que moi, le premier des Indiana Jones. Trente ans plus tard, voici que s’est donc présentée l’occasion de découvrir sur grand écran Les Aventuriers de l’Arche Perdue.
Les séquences emblématiques du film se bousculaient dans ma mémoire tandis que je faisais la queue près de quarante-cinq minutes en avance (il faut bien ça pour être sûr d’avoir les meilleures places…). Le boulet rocailleux dévalant la grotte de la scène d’ouverture aux trousses de notre aventurier préféré... Le nazi se brûlant la main sur le médaillon de Marion... Le « Love you » inscrit sur les paupières de l’étudiante... La chambre égyptienne grouillant de serpents... Indy dégainant son flingue plutôt que son fouet face au bad guy armé d’un sabre… Et tant d’autres encore. L’excitation, dans cette file d’attente, était aussi intense que si j’étais sur le point de découvrir un nouveau film de Terrence Malick ou Bong Joon-Ho.
A l’époque, Steven Spielberg écrivait une page historique du cinéma d’aventures et Harrison Ford entrait définitivement dans la légende des acteurs charismatiques. Et trente ans plus tard, le charme opère toujours. Le cœur palpite, le souffle est court, les rires fusent. Trente ans plus tard, ceux qui sont nés en 1981 peuvent se féliciter d’avoir vu le jour la même année qu’Indiana Jones, aventurier de l’Arche perdue. Moi le premier.