Pour ce roman, Delphine de Vigan reçoit 3 prix littéraires : le prix Fnac, le prix France télévision et le prix Renaudot des lycéens.
Intriguée par cette auteure que je ne connaissais pas jusqu'ici, j’emprunte le livre à la bibliothèque à la première occasion. Pour tous vous dire, j'ai dû le réserver car à chaque fois il était de sortie. J'ai donc enfin pu me lancer dans la lecture de ce portrait familiale dresser après la mort de la mère de l'auteur. Et je n'ai pas été déçue. L'écriture est de très bonne qualité, si bien que les sentiments décrits et ressentis par celle qui tient la plume, ou plutôt le clavier, nous sont envoyés en pleine figure. Dans le bon sens du terme évidemment. Ce que je veux dire, c'est que tout passe dès le début. Il n'y a pas de moment d’adaptation, ni besoin de découvrir l'histoire de la jeune femme plus en profondeur avant de comprendre ce qu'elle a pu ressentir. Les mots sonnent, résonnent même dans notre tête comme si quelqu'un était allé les chercher bien malgré nous. La raison en est simple : nous avons tous une mère et quelque soit nos rapports avec elle, faire appel à nos propres émotions vis-à-vis d'elle, même à travers l'histoire d'une autre, fait toujours remonter des émotions qui sont issues du plus enfoui de notre être. Je trouve d’ailleurs étrange qu'en lisant un récit qui ne nous concerne pas on s'en trouve bouleverser à ce point. Cela traduit très certainement la qualité de l'écriture qui tout en parlant d'elle, Delphine de Vigan arrive à nous impliquer nous en tant que lecteur.
Un beau livre, qui m'a touché et que je conseillerais à tous ceux qui aiment les histoires vraies et qui n'ont pas peur d'aller voir en eux ce qui s'y cache...