IMPLANTS et chirurgie esthétique: Les 6 mesures proposées par les praticiens britanniques – British Association of Aesthetic Plastic Surgeons

Publié le 23 janvier 2012 par Santelog @santelog

L'Association britannique des chirurgiens plasticiens esthétiques (BAAPS) veut réglementer plus strictement l'exercice de la profession, et appelle aujourd'hui le gouvernement britannique à interdire toute publicité pour la chirurgie esthétique et à mettre en place des contrôles annuels sur les chirurgiens. Une offensive des praticiens britanniques, qui souhaitent protéger leur crédibilité, après le scandale des prothèses PIP qui laisse des milliers de femmes britanniques sans recours direct et met en évidence le refus de grands groupes de cliniques de procéder gratuitement au retrait des implants défectueux. 6 mesures proposées, qui espère l'Association, inspireront l'Europe danssa réflexion.


La British Association of Aesthetic Plastic Surgeons, fervente militante dès les débuts de l'affaire pour l'explantation des implants PIP, et ambassadeur de ses patientes auprès des institutions britanniques, qui dans un premier temps jugeaient le retrait inutile, a pris la profession en mains. Satisfaite par le lancement récent de la nouvelle étude d'évaluation des risques, de rupture notamment, des implants mammaires disponibles sur le marché britannique, l'Association s'est fait forte de combattre, au nom de ses membres, les règlements laxistes qui ont permis à ces prothèses frauduleuses d'entrer au Royaume-Uni. La BAAPS, seule organisation professionnelle britannique dépendante du Royal College of Surgeons a bien pour mission de promouvoir la sécurité des patients en matière de chirurgie esthétique. Son président, le Dr. Fazel Fatah, espère que ce sandale sanitaire incitera son gouvernement à revoir la réglementation, à se pencher sur le besoin de conseils aux patient(e)s et sur les techniques marketing utilisées pour promouvoir des pratiques et dispositifs non homologués auprès d'une population plus vulnérable, comme les adolescents, par exemple.  


L'Association propose au 23 janvier, un plan en 6 points, qui vise à des contrôles plus stricts dans ce secteur :


1.   L'interdiction de toute publicité concernant la chirurgie esthétique. De la même manière que les médicaments sur prescription ne peuvent faire de la publicité auprès du grand public, les procédures médicales et chirurgicales en médecine esthétique ne devraient pas être l'objet de publicité.


2.   Etablir un registre pour tous les types d'implants destinés à tous les sites (sein, fesses, pectoraux…).


3.   Intégrer les dispositifs de comblement des rides au nombre des dispositifs concernés par la nouvelle réglementation: Le BAAPS rappelle qu'actuellement, ces produits injectables passent, comme les implants mammaires, par un simple marquage CE.


4.   Etablir un registre des praticiens en médecine esthétique et par laser, avec enregistrement obligatoire et gestion par une entité indépendante comme la Commission de la qualité des soins.


5.   Mettre en place un « audit » annuel de chaque chirurgien, comme c'est le cas, déjà, pour les chirurgiens membres du BAAPS.


6.   Réviser totalement les conditions d'obtention du marquage CE.


Le BAAPS rappelle, entre autres actions, ses précédentes mises en garde contre les complications liées à l'utilisation croissante des produits de comblement des rides, notamment ceux achetés via Internet, sa demande d'un registre national centralisant les implants, le contrôle des cliniques et d'une manière générale sa lutte contre la « démédicalisation » de la chirurgie esthétique et plastique.


Source: British Association of Aesthetic Plastic Surgeons (BAAPS) “Surgeons put forward regulation proposal” (Visuels NHS)


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