L'histoire:Jungle Julia, une DJ du coin, et ses amis vont faire une petite soirée dans un bar. Elles picolent pas mal et quelqu'un les observe. Cet homme, c'est Stuntman Mike, un cascadeur avec une balafre et qui compte bien les exploser avec sa faucheuse de voiture...
La critique d'Alice In Oliver:
Ce n'est une surprise pour personne. Quentin Tarantino est fasciné par l'univers des cascadeurs et des bolides destinés à devenir des engins de mort.
Avec Boulevard de la Mort, Quentin Tarantino a bien l'intention de développer sur pellicule un rêve de jeune adolescent décérébré: réaliser un film sur un tueur psychopathe qui écrabouille des jeunes femmes avec sa bagnole.
Certes, l'idée de base annonce un film d'action jouissif, fun et décomplexé. D'ailleurs, Boulevard de la Mort est une production Grindhouse.
Pour Tarantino, c'est une façon comme une autre de rendre hommage aux films d'exploitation des années 70.
Par son concept, Boulevard de la Mort n'est pas sans rappeler celui de La Course à la Mort de l'An 2000, de Roger Corman, même si l'histoire est tout de même différente.
Pour le rôle de Stuntman Mike, plusieurs acteurs seront auditionnés: Mickey Rourke, Ving Rhames et Sylvester Stallone.
Finalement, c'est Kurt Russell qui est choisi pour incarner le bargeot des grandes routes. En même temps, Kurt Russell symbolise également le héros anticonformiste des années 80. Stuntman Mike ressemble un peu à une sorte de Snake Plissken, le héros de New York 1997, qui aurait mal tourné.
Pourtant, lors de son exploitation au cinéma, Boulevard de la Mort sera mal reçu par le public. Encore une fois, Quentin Tarantino semble nostalgique du cinéma d'action des années 70 et 80. Avec Boulevard de la Mort, il décide de lui rendre hommage. Boulevard de la Mort se veut jubilatoire.
Mission à moitié réussie au final.
Certes, le personnage de Stuntman Mike reste délicieusement pervers: c'est un psychopathe, un gros macho mais finalement un impuissant.
Sa virilité va être mise à rude épreuve par la gente féminine. A partir de ces différents éléments, Quentin Tarantino prend le temps de planter le décor et ses personnages. Le seul souci, c'est que le cinéaste prend justement un peu trop son temps.
Oui, les dialogues sont souvent à se pisser dessus, mais force est de constater que la bobine en présence finit par lasser, voire par exaspérer.
Au final, sur presque deux heures de bobine, il faudra compter sur deux petites courses poursuites (oui, vous avez bien lu), certes impressionnantes et remarquablement bien filmées, Tarantino oblige.
Mais bon, en dehors de cela, il faut bien reconnaître que l'on se fait suer. Dommage, car avec un peu plus de panache et de maîtrise dans l'association action/bavardages, Boulevard de la Mort aurait pu tenir toutes ses promesses.
En l'état, ce cru de Tarantino reste un film d'action inabouti, mais pas inintéressant non plus. Moyen quoi...
Note: 10/20