Pour Wauquiez un ministère vaut mieux qu’un plat de lentilles (du Puy)

Publié le 05 mars 2008 par Nico2312
Qu’il semble loin déjà le temps où Nicolas Sarkozy et François Fillon, tellement sûrs d’eux, imposaient aux ministres candidats aux législatives de démissionner en cas de défaite (Alain Juppé s’en souvient encore…). Neuf mois plus tard, déconfiture économique et sondagière oblige, les ministres sont désormais dégagés der toute obligation de résultats face aux électeurs.
C’est le porte-parole du gouvernement, Laurent Wuaquiez, qui est chargé d’exposé cette volte-face en expliquant, non sans un certain bon sens que "les élections municipales sont des élections politiques mais ce sont des élections de politique locale". Bref, c’est pas parce que les électeurs ne vous veulent pas comme maire que vous êtes forcément un mauvais ministre, puisque comme il dit lui-même "les deux sont indépendants". Ouf, nombre de ministres en exercice doivent souffler : le 16 mars au soir il leur restera au moins leur maroquin pour se réconforter de leur échec aux municipales.
Si Laurent Wauquiez reconnaît tout de même que "évidemment, il y en a aussi une lecture nationale", il s’empresse d’ajouter que "ces élections sont destinées principalement à permettre à chacun de nos concitoyens de choisir l'équipe qui gèrera le mieux leur vie quotidienne dans la ville dans laquelle ils sont chaque jour". Un argument tout ce qu’il y a de plus recevable… mais qui devrait au contraire pousser les ministres élus maires à quitter leur ministère afin de gérer au "mieux la vie quotidienne dans la ville dans laquelle ils sont chaque jour". Là, pas sûr que ses collègues soient d’accord : être maire c’est bien, mais ministre c’est tout de même plus clinquant et mieux payé. Après une telle prise de position en faveur du cumul des mandats, on comprend mieux que le candidat Wauquiez lorsqu’il fait campagne au Puy-en-Velay se sente obligé de faire dans le lyrisme en affirmant que "le mandat de maire est le plus beau mandat car c'est très concret".
Alors pour une fois qu’il écoute ses convictions et qu’une fois élu (ce qu’on finit pas lui souhaiter… et tant pis pour les habitants du Puy-en-Velay), qu’il abandonne son poste de porte-parole du gouvernement pour goûter aux joies du "plus beau mandat"… Il ne fait d’ailleurs aucun doute qu’il sera facile de lui trouver un remplaçant comme porte-voix… parmi les nombreux battus des municipales à la recherche d’une nouvelle affectation.