Ce premier LP est sans conteste l’une des meilleures œuvres électroniques de l’année 2011, ou plus simplement de ce début d’années 2010’s.
Le duo new-yorkais fait de la musique que l’on pourrait étiqueter comme garage ou dubstep. C’est un raccourci, mais ces deux styles pas foncièrement éloignés l’un de l’autres sont effectivement les plus adéquats à nous renseigner sur la musique de Sepalcure.
En dix titres savamment choisis, l’univers de ce nouveau groupe semble d’abord assez difficile d’accès car pas très original. Mais c’est une erreur : il faut prolonger les écoutes, presque se forcer à rentrer dans ce jardin botanique sonore pour très vite en dégager les premières valeurs, avec des morceaux tous différents les uns des autres de par leur construction. Malgré tout, le son reste homogène, ce qui est saisissant tout au long de l’album.
Au final, beaucoup de titres paraissent dès lors indépassables, voire géniaux. Je ne prendrais qu’un exemple : « Breezin », le titre le plus long avec ses six minutes trente, se voit composé de deux parties, une première consistant en une introduction (de trois minutes trente), la seconde étant une tuerie monumentale ! Le tout de ce « Breezin » est tout simplement incroyablement pensé et, surtout, réussi : le début du titre joue sur les échos de voix de la seconde partie, et nous laisse languir de façon presque indécente. L’éclate totale : avec « Breezin », c’est la défonce assurée !
Les autres titres ne dépareillent à aucun moment, même s’il existe une claire hétérogénéité de formes tout au long de l’album. Mais l’ensemble demeure incroyablement homogène, que ce soit « Carrot man », « Yuh nuh see », « The one », « Hold on » ou encore le single très floridien « Pencil pimp ». Tiens, « florida » signifie fleurie… Coïncidence ?
(in heepro.wordpress.com, le 23/01/2012)