Plus d’une centaine de toiles, d’aquarelles, bien présentées selon un fil chronologique, avec la confrontation ponctuelle avec des œuvres de ses amis : Dubois-Pillet, Pissaro, Luce, Théo Van Rysselberghe, Camoin, Manguin, Derain.
A Venise, il se promène dans les rues avec un carnet de croquis puis recompose les paysages tels qu’il les a intériorisés, avec la chatoyance des couleurs qu’il affectionne : roses, oranges, bleus, violets, bleus, mauves ….
Henri-Edmond Cross souffrait de rhumatismes chroniques. Il vint s’établir dans le Var et y peignit de splendides paysages marins, aux eaux miroitantes, aux sous-bois de pins parsemés de taches de couleurs délicates sur des chairs tendrement offertes, des scènes paysannes d’une grande précision et d’une infinie tendresse. Antibes, Le Lavandou, Saint -Tropez, Cavalière … Une époque et une contrée très proche de celles où vécurent mes grands-parents. Cette scène de vendanges où les vignes sont presque à ras du sol, c’était un peu comme la cueillette du jasmin de ma maman petite. Après tout, Cross mourut l’année où naquit mon père.
Donc, je remercie encore une fois Danièle R. de nous avoir fait découvrir ce merveilleux musée Marmottan qui recèle aussi des merveilles comme le fameux « Impressions, soleil levant » fondateur des impressionnistes. Cette exposition est une fête de la lumière, d’une grande beauté, une leçon d’harmonie, une explosion de couleurs, de douceur
Henri-Edmond Cross et le neo-impressionnisme, de Seurat à Matisse, au musée Marmottant-Monet jusqu’au 19 février, 2, rue Louis-Brouilly, Paris 16ème, fermé le lundi.