Ecrivains maudits à Paris

Un des exemples les plus anciens que nous avons d’écrivain délinquant est le provocateur écrivain français du XV ème siècle; François Villon, précurseur de maudits tels que Rimbaud, Baudelaire et Verlaine. Il passa de longues périodes en prison et fut sauvé de la peine de mort seulement grâce à l’exil. Il s’entoura de toute la pègre du moment, voleurs, assassins, escrocs.

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Toujours avec les français; Jean Genet, rebellé contre la société de son temps, fit du délit sa religion. Il commença ses premiers périples en prison quand il était juste un adolescente déjà converti en un véritable voleur. Vagabond, mendiant, prostitué, ouvertement homosexuel, mais également reconnu comme un des meilleurs écrivains du XX ème siècle.

Le philosophe marxiste d’Algérie française Louis Althusser eut un diagnostic de psychose maniaco-dépressive, passant de longues périodes interné en hôpitaux psychiatriques. Il étrangla sa femme apparemment dans un délire de folie. Grâce à l’intervention de certains intellectuels de gauche il ne fut jamais incarcéré.

Un des cas les plus connus d’écrivains délinquants est celui de William S. Burroughs, reconnu membre de la génération beat malgré que son caractère indomptable et son contre culturalisme fassent qu’il n’existe aucune classification possible pour cet auteur. Polytoxicomane, non seulement dépendant aux drogues mais aussi aux armes, au sexe, avec des penchants pédérastes. Il ne se repentit jamais ni ne demanda pardon. Il tua sa femme Joan Vollmer d’un coup de feu dans la tête dans ce qui semble avoir été une simulation de Guillaume Tell très alcoolisée.

L’écrivain anglaise Anne Perry (Juliet Hulme) planifia et exécuta avec son amie Pauline l’assassinat de la mère de celle-ci. Elle avait 16 ans. Elles tuèrent la mère avec une brique, la frappant de 45 coups frénétiques. Leur jeune âge leur évita d’être condamnées. Juliet changea son nom quand elle partit pour les États-Unis et elle se consacra à écrire des romans policiers.

Le français Maurice Sachs fut escroc, voleur et séducteur connu des deux sexes. Il finit par être membre de la Gestapo et on raconte sur sa mort qu’il fut lynché et son corps jeté en pâture à des chiens affamés.

Un autre exemple complètement différent est celui de l’inculpé américain Jack Henry Abbot, condamné pour homicide. Alors qu’il était en prison il écrivit une lettre à l’écrivain Norman Mailer, lui proposant son aide pour comprendre comment naissait la violence dans les prisons américaines. Mailer écrivait alors “La chanson du bourreau”, dans laquelle il narre l’histoire d’un prisonnier qui lutte pour qu’on lui commue sa peine de mort en condamnation. Mailer fut émerveillé par la lucidité de Abbott et aida à la publication de son livre “Dans le ventre de la bête” et pour que sa peine soit commuée. Peu de semaines après que Abbott ait obtenu la liberté conditionnelle, il tua un serveur en le poignardant avec un couteau dans la poitrine. Il retourna en prison et finit par se suicider dans sa cellule.

La liste d’écrivains délinquants est beaucoup plus longue, autres auteurs célèbres fascinés par l’art de commettre des délits furent Jack Black, Chester Himes, Hugo Collins, Krystian Bala, Álvaro Mutis, Segiusz Piasecki, Alfonso Vidal et Planas et José León Sánchez entre autres.

De tous nous avons des témoignages de leurs délits au travers de leurs livres.

Ara