Les gaulois sont merveilleux, d’une part parce qu’ils portent invariablement une magnifique moustache, mais aussi parce qu’ils inventent le tonneau. Bien moins esthétique que l’amphore romaine, il permet néanmoins de faire voyager le vin. Mais au 3e siècle, même si les romains ont inventé les routes, elles restent en terre battue ou en cailloux, et les charrues de sont pas encore équipées de pneumatiques, alors les tonneaux supportent très mal le transport et le vin ne voyage pas.
Au 14e siècle, sur l’île de Murano, au nord de Venise, on maîtrise la fabrication du verre par une technique rapportée d’orient : le soufflage, qui permet de fabriquer des objets creux et haut, comme des vases ou autre objets de décoration. Mais à l’instar des voitures qu’ils concevront plus tard, c’est très beau, mais très fragile.
Au 17e siècle, les anglais ont froid : le parlement britannique réquisitionne le bois de chêne qui doit dorénavant être destiné à la fabrication de navires. Alors comment se chauffer ? Avec du charbon ! En plus il permet d’obtenir des températures de chauffe nettement supérieures.
Cette information ne passe pas inaperçue par Kenelm Digby, l’inventeur de la poudre de sympathie (ayant causé la mort de son cobaye d’épouse…), qui prétend pouvoir fabriquer du verre plus résistant à de telles températures. Entre un exil et un séjour en prison il conçoit la première bouteille de vin propoto-industrielle destinée à faire voyager le Porto puis le vin, car fort heureusement Kenelm a des amis français !