11/02/2010 à 09h54 - mis à jour le 11/02/2010 à 11h15 | vues | réactions
S'il est un sujet dans le milieu médical qui , ces dernières années , refait surface sous forme de polémique, le traitement de la fièvre de l'enfant en fait partie.
Des études aux résultats catastrophiques réalisées par des neuropédiatres jusqu'à la fin des années 80 avaient changé les comportements des médecins comme des parents pour la prise en charge de la fièvre.
Elle était responsable de tout les maux. Les "convulsions fébriles" parfois mortelles ou responsables de lourdes séquelles.
Une fois n'est pas coutume (en fait si... en médecine, c'est souvent le cas, c'est d'abord oui, puis non, puis oui, puis non, puis " peut-être" pour finir par un " on sait pas trop"), toutes ces jolies théories sont remises en question.
Patatrac.
Il n'y a pas moins de convulsions d'enfants chez qui on traite la température que chez les autres. Quelques études ont même montré que l'utilisation des antipyrétiques n'évitaient en rien la récidive des convulsions.
On pensait aussi que la fièvre était responsable de " troubles du comportement" (appétit, soif, diminution des capacités intellectuelles...) Eh bien non... ce n'est pas la fièvre qui en est responsable mais la présence dans le sang de certains "médiateurs chimiques". L'injection de ces médiateurs entraînant les mêmes "troubles"... mais sans fièvre.
Pire encore, l'absence de fièvre dans certaines infections (ou une lutte trop intensive contre elle en utilisant les médicaments qui la font tomber) aggrave le pronostic de la maladie.
La température ne serait donc qu'un signal d'alarme sur la présence d'une maladie active, comme un voyant d'un tableau de bord de voiture.
On a appris récemment qu'il était dorénavant déconseillé de donner systématiquement du paracétamol lorsqu'on vaccine les enfants .. ça diminuerait les défenses immunitaires.
On en apprend tout les jours, on se contredit tout les jours...