« Tout arrive par les idées, elles produisent les faits, qui ne leur servent que d’enveloppe ». Cette phrase de Chateaubriand que je viens de glaner au seuil de la lecture du dernier D’Ormesson semble tomber à point nommé dans l’embarras de mes réflexions pour en fixer quelques clartés.
Mais revenons quelque temps en arrière. L’idée première d’abord. Celle qui m’amena à l’écriture pour courir derrière l’onde (Shakespeare caractérisait ainsi sa muse). Ce sentiment, cette idée fixe, nourrie par le sourire d’une folle envie d’exister a produit un fait, un premier roman, « Le Complot des Salines ».
Depuis, l’inclination demeura forte, intense, inassouvie, et la course derrière l’onde reprit, âpre, difficile, joyeuse, tortueuse.. Cette course vient de m’amener à réitérer l’outrage de lèse-écrivain en signant cette semaine un nouveau contrat d’édition pour un second roman, à paraître début 2012, « Echec au Roy ».
Bientôt donc, ce second polar historique viendra donner une chair plus épaisse à cette enveloppe qui concrétise la plus noble des idées, et c’est ce même attrait pour une ondine, toujours renouvelé, qui me pousse à poursuivre cette fantaisie de l’écriture avec une persévérance incroyable, tout comme il me pousse tout court dans de si nombreux domaines. Etrange ressorts que ceux qui activent la mécanique de l’expression.
Pourtant, là où le bas blesse, alors que cette semaine devait se placer sous les auspices des jours fastes, source de mille mercis pour ma muse, Hippocrate refait des siennes, allumant l’inquiétude, mais de facto me rappelant aux devoirs de l’infini gratitude, et surtout de l’infini don de soi pour une clarté si vive, la seule qui mérite tout, la seule qui compte.