"Jusqu'à la semaine dernière, nous traitions en moyenne entre 10 000 et 15 000 demandes de portabilité par jour, de tous opérateurs confondus. Depuis l'arrivée de Free, nous traitons entre 35 000 et 40000 demandes par jour. Et encore, Free s'est limité volontairement dans ses envois pour ne pas risquer la saturation de l'ensemble des systèmes qui gèrent la portabilité", précise à l'AFP Nicolas Houéry, directeur opérationnel du Groupement d'intérêt économique-Entité de la gestion de la portabilité (GIE-EGP).
En moyenne, cela fait 25 000 nouvelles demandes par jour dues à l’arrivée de Free. Fin janvier, il y aura donc environ 500 000 transferts d’abonnés vers Free mobile. A cela, il faut ajouter, il faut ajouter le nombre de personnes ayant souscrit un abonnement soit pour la première fois, soit en décidant de ne pas garder leur numéro actuel. Selon de nombreux analystes, il faudrait compter sur un minimum de 200 000 abonnés avant la fin janvier. Au total, Free pourrait donc franchir la barre des 700 000 abonnés en trois semaines et celle du million en un mois.
8 Français sur 10 prêt à migrer vers Free
Et le phénomène risque de prendre de l’ampleur si Free réussit à convaincre de son efficacité. En effet, selon une étude de l'institut GfK publiée lundi, si 8 Français sur 10 se dit près à souscrire à l’offre de Free, 39 % veulent attendre quelques mois pour voir la qualité de l'offre de Free Mobile. 14% veulent le faire immédiatement et 25% déclarent attendre la fin de leur engagement actuelSeule incertiude pour le nouvel entrant, la réaction de ses concurrents. Les principaux opérateurs (Orange, SFR, Bouygues) ont déjà baissé les prix de leurs offres low-cost pour se rapprocher ou s'aligner sur le nouvel entrant. Mais cela risque de ne pas suffire, il faudra également qu’ils s’ajustent sur leur offre soit disant plus haut de gamme.