Quand la plus belle ville du Monde affiche son racisme

Publié le 23 janvier 2012 par Parolededemocrate
Je surfais tranquillement dans le Net quand je tombai par un pur hsard sur une pétition qui m'interpella.
La pétition, la voilà:
http://www.petitions24.net/pourunretrait_des_enseignes_coloniales_aux_sous_entendus_racistes
Elle m'intéresse à plusieurs titres.
D'abord, j'ignorais totalement la présence de ces insultes publiques sur les murs de Paris qui sont comme un cancer qu'on pense pouvoir ignorer mais que nous ne pouvons accepter dans un pays qui se veut respectueux des droits de l'homme et du respect de la dignité humaine.  Déjà que je trouvais choquant que des rues continuent à porter le nom d'individus qui se sont faits remarqués par leurs écrits racistes et islamophobes mais en plus, on veut imposer à certains de nos citoyens une humiliation permanente.
Je vois déjà de loin arriver les boeufs de service chaussés de leurs lourds sabots nous dire que ça fait parti du patrimoine et de l'Histoire de  France et que si on n'est pas content, la porte est grande ouverte.
sauf que la porte est grande ouverte sur le Monde pour faire entrer un gros courant d'aire pour la débarrasser
de ses odeurs  racistes qui ont du mal à se faire karchériser. Je pense qu'il ne aut pas hésiter à faire le grand ménage et même débarrasser le paysage urbain des noms comme Ernest Renan ou Jules Ferry islamophobes en puissance. Voir lien suivant
: http://www.monde-diplomatique.fr/2009/12/LAURENS/18628
 http://www.montraykreyol.org/spip.php?article1205
http://jacques.morel67.pagesperso-orange.fr/ccfo/crimcol/node71.html
Sans crainte de se discréditer, le philosophe français Ernest Renan
pouvait ainsi écrire, en 1876, dans sa « Préface aux dialogues et fragments
philosophiques » :
«La meilleure base de la bonté, c'est l'admission d'un ordre providentiel,
où tout a sa place et son rang, son utilité, sa nécessité même. Les hommes
ne sont pas égaux, les races ne sont pas égales. Le nègre, par exemple, est
fait pour servir aux grandes choses voulues et conçues par le Blanc. »
propos de Jules Ferry :"

28 juillet 1885: Jules Ferry: « Les races supérieures ont un droit sur les races inférieures » (France)

Voici quelques arguments que Jules Ferry, qui a dû démissionner de son poste de premier ministre en mars, tient devant les députés le 28 juillet 1885, tels qu'ils sont transcrits au Journal Officiel. Ils constituent les fondements de la pensée coloniale de la IIIème République:
« La première forme de la colonisation, c'est celle qui offre un asile et du travail au surcroît de population des pays pauvres ou de ceux qui renferment une population exubérante.[...]
Mais il y a une autre forme de colonisation, c'est celle qui s'adapte aux peuples qui ont, ou bien un excédent de capitaux, ou bien un excédent de produits.[...] Les colonies sont pour les pays riches un placement de capitaux des plus avantageux.[...] Dans la crise que traversent toutes les industries européennes, la fondation d'une colonie, c'est la création d'un débouché.[...]
Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai! Il faut dire ouvertement qu'en effet les races supérieures ont un droit vis à vis des races inférieures [...][Remous sur plusieurs bancs à l'extrême gauche] parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont un devoir de civiliser les races inférieures.[...]
Ces devoirs ont souvent été méconnus dans l'histoire des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l'esclavage dans l'Amérique centrale, ils n'accomplissaient pas leur devoir d'hommes de race supérieure. Mais de nos jours, je soutiens que les nations européennes s'acquittent avec largeur, grandeur et honnêteté de ce devoir supérieur de la civilisation .[...]
A l'heure qu'il est, vous savez qu'un navire de guerre ne peut pas porter, si parfaite que soit son organisation, plus de 14 jours de charbon et qu'un navire qui n'a plus de charbon est une épave sur la surface des mers abandonné au 1er occupant. D'où la nécessité d'avoir sur les mers des rades d'approvisionnement, des abris, des postes de défense et de ravitaillement. »
Commentaires :
Le député Vernhes, radical de l'Hérault, lui répondit: « [...]De même que Napoléon III cherchait une diversion aux idées de liberté par des expéditions lointaines, de même la politique suivie par nos politiciens, qui se sont crus républicains et qui, pour nous, ne l'ont jamais été, cherchent également une diversion dans l'expansion coloniale, afin de faire oublier au peuple français qu'il a été vaincu et qu'il doit, non point prendre l'offensive, mais rester sur une défensive absolument logique, correcte et rationnelle [...] » Charles André Julien y voit « le premier manifeste impérialiste qui ait été porté à la tribune ».
Ces propos sur les races supérieures et inférieures sont la définition même du racisme, ils ouvrent la voie à des actes génocidaires, surtout sortant de la bouche du père de l'école publique laïque et obligatoire
Sources :
Jean Suret-Canale, Afrique Noire, Géographie, Civilisations, Histoire, Éditions Sociales, page 244.
Je trouve honorable que certains aient voulu attaquer la bête immonde par les cornes mais je suis étonné du faible nombre de signatures comme si les gens avaient intégré le racisme comme une normalité.
j'ai pris la peine de faire une recherche google  et voir de mes propres yeux. c'est incroyable

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