Nous y sommes ! Estrades et podiums diffusent désormais leur flot de paroles grandiloquentes. Au-delà des grandes envolées lyriques, attardons-nous un instant sur les différentes formes que prend le discours électoral, dans le cadre du scrutin présidentiel. Tout d'abord, il y a le discours indirect : l'on y apprend que l'histoire personnelle d'un(e) candidat(e) se confond souvent avec une destinée nationale ! S'apesantir sur un ego permet-il d'alléger le quotidien difficile de bon nombre d'électeurs ? En second lieu, évoquons le discours de mariage, celui qui intervient traditionnellement entre les deux tours d'une élection présidentielle : le désistement (et parfois soutien) des perdants envers l'un(e) des deux finalistes efface souvent, comme par enchantement, clivages et rivalités passés ! Un mariage de raison, aussi pragmatique qu'il puisse paraître, élude-t-il les convictions d'origine des un(e)s et des autres ? Enfin, subsiste le discours du président nouvellement élu, dont les paroles de circonstance s'apparentent parfois à quelques paraboles, principe de réalité oblige ! Relativisons ces quelques considérations subalternes : la démocratie a cela de superbe qu'elle accorde la primauté aux maux à soigner, plutôt qu'aux mots dont l'effet placebo est manifeste !
Nous y sommes ! Estrades et podiums diffusent désormais leur flot de paroles grandiloquentes. Au-delà des grandes envolées lyriques, attardons-nous un instant sur les différentes formes que prend le discours électoral, dans le cadre du scrutin présidentiel. Tout d'abord, il y a le discours indirect : l'on y apprend que l'histoire personnelle d'un(e) candidat(e) se confond souvent avec une destinée nationale ! S'apesantir sur un ego permet-il d'alléger le quotidien difficile de bon nombre d'électeurs ? En second lieu, évoquons le discours de mariage, celui qui intervient traditionnellement entre les deux tours d'une élection présidentielle : le désistement (et parfois soutien) des perdants envers l'un(e) des deux finalistes efface souvent, comme par enchantement, clivages et rivalités passés ! Un mariage de raison, aussi pragmatique qu'il puisse paraître, élude-t-il les convictions d'origine des un(e)s et des autres ? Enfin, subsiste le discours du président nouvellement élu, dont les paroles de circonstance s'apparentent parfois à quelques paraboles, principe de réalité oblige ! Relativisons ces quelques considérations subalternes : la démocratie a cela de superbe qu'elle accorde la primauté aux maux à soigner, plutôt qu'aux mots dont l'effet placebo est manifeste !