Quand François Hollande parle du « rêve français », la droite se gausse. Et notre candidat rappelle Shakespeare : « ils ont échoué parce qu’ils n’ont pas commencé par le rêve ».
François Hollande a, devant 15.000 personnes, peut-être plus, rappelé que son principal adversaire était « le monde de la finance ». Il séparera donc les activités de crédit et de spéculation au sein des banques ; encadrera les bonus, interdira les produits financiers sans lien avec l’économie réelle, interdira aux établissements financiers français d’avoir une quelconque présence dans les paradis fiscaux.
S’opposant à « un simple retour de l’impôt de bourse » (supprimé il y a peu !) comme proposé par Nicolas Sarkozy, il défendra une »véritable » taxe sur « toutes les transactions financières« , « avec ceux qui en Europe voudront la mettre en place avec nous ».
Pour mettre un terme aux diktats imposés par quelques agences de notation privées, nous créerons une « agence publique de notation au niveau européen ».
« La démocratie sera plus forte que les marchés, plus forte que l’argent ! » a-t-il lancé sous des tonnerres d’applaudissements.
Face au déséquilibre du commerce mondiale, « une contribution écologique sera installée aux frontières de l’europe » et la règle de la »réciprocité » sera garantie avec le respect de normes sociales.
Pour emporter l’adhésion de nos partenaires européens, François Hollande a proposé, à l’opposé des strictes politiques d’austérité, un « pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance », de renégocier l’accord européen du 9 décembre pour engager une « coordination des politiques économiques » ainsi qu’une Banque centrale européenne qui serait « au service de la lutte contre la spéculation ». Pour François Hollande, « quelque soit la situation, il y a toujours une alternative ! ».
Alors que notre pays a perdu 750.000 emplois industriels depuis l’arrivée de la droite en 2002 et que les PME sont abandonnées, François Hollande créera une banque publique d’investissement pour réindustrialiser la France et un livret d’épargne « dont le produit sera entièrement dirigé vers le développement des PME ».
Pour garantir une véritable progressivité de l’impôt sur le revenu, existera désormais une tranche d’imposition à « 45 % d’impôt sur le revenu pour ceux qui touchent plus de 150 000 euros » par an.
François Hollande a également porté des propositions avancées depuis plusieurs années mais jamais réalisées : « le droit de vote des étrangers aux élections locales » sera instauré, de même que l’accession au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels. Également, « chaque loi que nous proposerons comprendra un volet handicap » et la « séparation de l’Église et de l’État » promue par la »loi de 1905 sur la laïcité » sera inscrite dans la Constitution.
François Hollande n’a pas oublié la sécurité : »des zones de sécurité prioritaires là où il y a les taux de délinquance les plus élevés » seront créées.
Quant au logement, « le livret A verra son plafond doublé afin que tous les Français puissent financer le logement social », « les loyers seront encadrés là où les prix sont manifestement excessifs », « les sanctions qui pèsent sur les communes qui bafouent les règles » de la loi SRU qui oblige les villes à avoir au moins 20 % de logements sociaux seront « multipliées par 5″.
Sur la retraite, notre candidat a rappelé notre position : « ceux qui ont commencé à travailler tôt pourront partir en retraite à 60 ans à taux plein ».
Bien sûr, il est revenu sur ses engagements concernant l’Éducation nationale : oui, il y aura 60.000 créations nettes d’emplois, par redéploiement et fin de la règle absurde du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Il s’est par ailleurs engagé à ce qu’en 2017, « le nombre de jeunes sortant sans qualification du système scolaire soit divisé par deux ».
Enfin, le cadre institutionnel sera profondément réformé et l’exemple sera donné : réduction « de 30 % » des salaires du président de la République et des ministres, introduction du « non-cumul des mandats pour les parlementaires », renforcement des sanctions contre la corruption.
Le changement, c’est maintenant. Avec François Hollande.