[Sécurité alimentaire] Aluminium : substance dangereuse
Publié le 22 janvier 2012 par Yes
Dimanche 22 janvier 2012
20h35 sur France 5
Rediffusion dimanche 29/01/2012 à 15h45 sur France 5
ALUMINIUM, NOTRE POISON QUOTIDIEN
Réalisateur : Valérie Rouvière
L'aluminium envahit discrètement le quotidien. Il est pourtant toxique. Agent levant dans les pains
et les viennoiseries, conservateur dans les charcuteries et les plats préparés, antiagglomérant dans
le sel ou pour les crèmes cosmétiques, colorant dans les confiseries, blanchisseur dans les
dentifrices, anti-transpirant dans les déodorants. Le métal multiplierait par deux les risques
d'Alzheimer et les chercheurs découvrent peu à peu qu'il provoque d'autres maladies graves. Il y a
trois ans, l'Europe a tiré la sonnette d'alarme et conseille à chacun de ne pas absorber plus d'un
milligramme d'aluminium par semaine. Mais comment éviter la surdose ?
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Elle sera bientôt aussi longue que la liste des courses, celle des produits qui peuvent éveiller les
soupçons du consommateur. Au tour maintenant de l'aluminium, dont on connaissait la présence dans
les déodorants - la mention « sans aluminium » est même devenue un argument marketing au rayon
cosmétique. A travers cette enquête, qui chemine entre rayons des supermarchés et paillasse des
chercheurs, on apprend qu'il se cache aussi dans le pain industriel, les plats préparés, le lait en
poudre pour bébé, le maquillage, les vaccins... Or, explique un médecin, l'accumulation de
l'aluminium dans l'organisme (en se fixant dans les muscles et le cerveau) a des effets
neurotoxiques. Il y a trois ans, la Commission européenne conseillait même aux consommateurs de ne
pas dépasser plus d'un milligramme par semaine et par kilo corporel.
Difficile, pour autant, de savoir combien nous en absorbons quotidiennement. Aucun texte ne
contraint en effet les industriels à afficher les quantités sur les étiquettes. Rien ne les limite
non plus dans leur usage de cette substance, qui fait figure de poudre magique pour blanchir le pain
de mie, allonger la durée de conservation des aliments ou réduire la quantité de principe actif dans
les vaccins. Des industriels ici fort peu bavards, déclinant les demandes d'interviews de la
journaliste. Ou se justifiant piteusement, à l'instar de cet ancien responsable des vaccins Pasteur,
qui tente de faire passer pour quantité négligeable les malades souffrant d'atteintes
neurologiques.
Virginie Félix