Gallimard, janvier 2003, 143 pages
Résumé de l'éditeur :
Le père d'Hannah est un survivant des camps de concentration.
Il fait partager chaque jour à sa famille sa souffrance et les atrocités qu'il a vécues : les baraquements, la faim, les tortures, les maladies, le travail forcé...
Peu à peu, cet univers de mort et de douleur s'empare de la vie de la jeune Hannah qui tente de dire l'indicible avec ses mots d'enfant, légers comme des bulles. Hannah parviendra-t-elle à arracher son père à la nuit de ses souvenirs ? La tendresse et l'innocence pourront-elles le sauver de la barbarie et le ramener à la vie ?
Mon avis :
Un roman avec les mots et la vision d'une enfant sur le passé de son père.
Et quel passé. Car le père "a le camp". Déporté et revenu physiquement des camps, il n'en est pas revenu dans sa tête et les histoires qu'il raconte à ses enfants sont celles du camp.
Ces enfants, les 3, sentent que quelque chose ne va pas dans leur famille, mais ils aiment leur père et ses histoires. Même si cela les oblige, eux aussi, à "être dans le camp".
Car les histoires du père sont racontés sans fioriture, à chaque chapitre une nouvelle anecdote.
Un roman avec des mots simples qui décrit de quelle façon l'homme peut-être un loup pour l'homme.
L'image que je retiendrai :
Celle du père, fumant après le repas, et racontant une histoire.