mai 2001
Mes poumons me brûlèrent, je crachai violemment dans le masque à oxygène. Ce retour fut semblable à une fin de balade tragique. Je me sentis quitter un environnement où l’air y était pur pour goûter une odeur d’asphalte brûlante ; où chacune de vos respirations bitumineuses reviendrait à un supplice ; et j’avoue avoir pris cela comme une punition corporelle.
- Ne vacille pas ! entendis-je une dernière fois de la part de Squeeze. Je vis ma mère bondir de sa chaise de camping en m’entendant tousser quand
une infirmière poussa la porte de la chambre avec un go
– mon dieu ! s’écria- t- elle, mais il était déjà trop tard, car celui-ci venait juste de me renvoyer en enfer.
Lundi, 8 heures 00 du matin. Le créateur a donc décidé de me renvoyer sur terre à l’heure où mes camarades de classe ont quatre heures de mathématiques.
- ne bougez pas Evan ! écoutai-je tout autour de moi. - Je ne peux… pensai-je en tentant de décrisper une à une mes phalanges. Ma mère trépigna et s’empara de ma main afin que je guérisse plus rapidement, puis, elle fut écartée ( ou noyé dans la masse ) d’une foule de médecins et d’infirmiers s’attribuant instinctivement leurs rôles.C’est celui qui, équipé d'une voix rauque ainsi que d’une barbe fournie qui mena fermement à la baguette son équipe de playmobil. Mélanie était au lycée et fut bombardée de sms de la part de ma mère qui lui demanda de ne pas partir expressément de son cours de Français. Elle exécuta ses ordres et ne bougea pas de son pupitre.