Il faut fermer les écoles maternelles.
Le plaidoyer d'un inspecteur de l'Education Nationale .
de Julien Dazay .
editions Michalon
122 pages
Essai, Ecole, France
Résumé
Notre école maternelle va mal. Manque d’ambition, ambiguïté de sa mission, confusion des rôles... cette belle exception française enviée par le monde entier pendant des décennies n’est plus
adaptée à son temps. Notre école maternelle se meurt. Elle ressemble de plus en plus à une simple garderie qui confond éducation et enseignement, creuse les inégalités et ignore la demande
pédagogique des parents. Notre école maternelle doit être réformée d’urgence. Pour l’avenir de nos enfants et celui de notre pays.
Dans cet essai aux accents pamphlétaires, l’auteur dresse le tableau noir d’une institution inefficace et coûteuse qui scolarise aujourd’hui 99,9% des enfants de trois à cinq ans. Un constat
accablant et des propositions concrètes pour ré-inventer l’école préélémentaire de demain.
Mon avis
Dès l'avertissement, l'auteur annonce la couleur. Ce live tape fort. Son but n'est bien évidemment de fermer les écoles maternelles mais de faire réagir. "susciter le débat, poser les
questions gênantes, proposer des pistes de réflexion" pour faire bouger les choses.
Et c'est vrai que ses propos ne m'ont pas laissée indifférente, étant moi -même maman d'un petite fille allant à l'école maternelle.
Un des chapitres qui m'a le plus marqué est celui consacrée aux emplois du temps. L'auteur en donne un type (le même que celui de ma fille) et verdict: sur une journée d'école , l'enfant ne
reçoit qu'à peine 65 minutes d'apprentissage, le reste étant consacré aux rangements, pauses-pipi, habillages, déshabillages et récréations . Impressionnant.
L'école maternelle est-elle donc une vraie "école" ou une simple garderie?. ET les statuts ne sont pas réellement clairs.
Et la loi de 1989 incluant la Grande section de maternelle avec le CP et le CE1 (Cycle 2) ? Une bonne idée certes, mais en pratique?
L'auteur revient également sur le rôle de ces ATSEM (assistant territorial spécialisé des écoles maternelles) qui se substituenttrop souvent à l'enseignant lors des ateliers, alors qu'ils ne sont
pas formés pour ça , et prennent parfois le pouvoir.
Alors oui, les propos semblent peut-être exagérés et c'est volontaire, mais ils n'en sont pas moins pertinents.
L'auteur
Julien Dazay est le pseudonyme d’un ancien instituteur, aujourd’hui inspecteur de l’Education nationale.