Huancayo-Ayacucho, y a t-il un pilote dans le bus ?

Publié le 21 décembre 2011 par Monsieurchili @XaZ31

Je tiens à m’excuser auprès du chauffeur de bus Lima-Huancayo, que j’aurais pu traiter de « chauffard ». Il a été, en fait, exemplaire, avec une conduite douce sur une excellente route. Merci et pardon à lui.Huancayo-Ayacucho : 250 km. Encore. La nuit. La première compagnie de bus prise la veille, Cruz del Sur, se place au rang de la meilleure compagnie du Pérou. Je comprend le pourquoi du comment. Grand hall d’accueil à Lima, digne d’un mini aéroport, étiquetage des bagages, présentation du passeport à la montée du bus, collation comprenant sandwich cake et boisson. Bonus avec la couverture qui est fournie.Pour Ayacucho, c’est une autre paire de manche. C’est plus rude nous dirons. Plus typique. Plus artisanale. Plus simple. Plus rock’n'roll.
Il n’y a pas la collation, l’étiquetage des bagages, etc … Mais ça encore, c’est pas grave.
L’important, c’est le trajet. Et nous n’avons que peu d’heures de sommeil avec nous. Je crois que l’asphalte n’a pas été inventé dans cette région. Ni même les limitations de vitesse, virage et ligne droite compris. Sans parler des trous qui parsemaient la route ça et là. Idem pour les dos d’âne (dit-on ici « dos de lama » peut être?) pris à vive allure. Un terrain idéal pour Mario Kart. Il ne manquait plus qu’à lancer des bananes et c’était gagné.Impossible de dormir, installer au fond du bus. Déjà, là c’est une erreur. Ma grand mère m’a toujours dit « entre les roues! ». Je comprend le sens de cette phrase maintenant. Sans exagérer, si tu n’attachais pas ta ceinture, et que tu ne la serrer pas bien fort, tu faisais des bonds de 20 et 40cm. De haut en bas et de gauche à droite.Enfin, et là, ce n’est pas la faute du chauffeur. Je ne sais pas sur qui mettre la faute d’ailleurs. Nous dirons que nous avons fait nos « touristes », sans prendre de réels vêtements chauds pour ce trajet. Enfin, au premier abord, un pantalon de rando, un tshirt manche longue, une polaire et une écharpe ça aurait pu suffire non ? Sauf que nous avons traversé les Andes, enneigées durant toute une partie du voyage. Et là mesdames et messieurs, il fait froid. Surtout dans un bus non chauffé où les vitres s’ouvrent à chaque bosse.

Bref, nous sommes arrivés à Ayacucho. Il pleut.