Ce chiffre. 3013. C’est un peu comme « 300″, le film, ou « Le nombre 23″. Ou « Seven ». Le mystère plane.
La réponse :c’est le nombre de kilomètres séparant Arica, ville frontalière Pérou-Chili et Santiago, capitale chilienne. Et ce chiffre mérite un article à lui tout seul. Ce parcours, nous devons le faire en bus. En une seule fois. En suivant la panamérica. Pour traverser la moitié du Chili.
D’ailleurs, pourquoi traverser aussi vite le Chili ? Bonne question. Nous devons être le 15 janvier en Patagonie, à Coyhaique, pour deux semaines de wwoofing. Rome ne s’est pas construit en 1 jour. La traversée du Chili et ses 4000 km non plus.
Aprés avoir pris un bus de nuit Arequipa-Tacna, nous arrivons au petit matin (4h30) pour traverser la frontière et arriver à Arica. Chose faite, à 11h, nous sommes au Chili ! C’est à partir de là que cet article doit devenir intéressant. Car j’aurais pu vous écrire cela :
« Nous avons trouvé un bus direct pour Santiago partant à 16h30. Nous sommes arrivés le lendemain à 22h. Le trajet fut long mais nous sommes enfin dans la capitale chilienne! »
Fin de l’article. Photos. Punto final.
Mais il n’en fut pas exactement ainsi. Nous avons effectivement trouvé un direct Arica-Santiago à 16h30. Jusqu’à là, tout va bien. Mais, première chose à savoir quand tu arrives du Pérou au Chili, c’est qu’il y a un décalage horaire. Vous pensez deviner la suite. Il n’en est rien. Monsieur Chili et Mademoiselle Cuy sont des personnes prévenantes. Nous lisons des bouquins et notre guide. Arrivés au Chili, nous demandons directement à un autochtone l’heure (qu’il nous donne).
Fatigués de la nuit précédente, nous restons dans un McDo une bonne partie de la journée, billets en poche, pour nous reposer, reprendre des forces (avec un délicieux Angus Deluxe, rentrant dans le top 3 des meilleurs burgers mondiaux), envoyer des mails etc … 15h30, nous repartons en direction du terminal de bus. Nous arrivons devant le comptoir de la compagnie et nous apprenons :
- que l’heure chilienne que nous avions n’était pas la bonne. Merci à la personne qui nous a donné l’heure.
- que le bus était logiquement parti.
- qu’en plus de ça, il était parti à 16h et non à 16h30.
Nous voyons avec la compagnie qui nous dit que notre bus nous attend à la sortie de ville dans une station essence. Nous y allons en taxi. Rien. Pas de bus. Nous revenons au terminal. Une famille chilienne est dans le même cas que nous. A l’heure. Mais pas présente à 16h (vu que le départ était prévu à 16h30). La police arrive. Nous trouvons une solution finalement. Nous prenons un car direction Iquique (offert), à 4h d’Arica, où notre premier bus nous attendra tous.
23h. Le bus a attendu entre 2h et 3h. Les passagers râlent à notre arrivée. Mais nous prenons nos places. En route vers Santiago.
Parlons du trajet maintenant. Monsieur Chili est content, il est au Chili. Mademoiselle Cuy aussi, elle a mangé son cuy et est aussi au Chili. La différence est énorme entre le nord du Chili et le sud péruvien. Le désert. Voilà ce que nous avons traversé. Le fameux désert d’Atacama. Aride. Sec. Des dunes ? Presque. Des montagnes de dunes. A côté, la dune du Pyla fait pâle figure. Désolé pour les bordelais et autres arcachonais (on dit « arcachonais » ?). Le contraste est rude par rapport au vert de l’altiplano. C’est beau. Encore une claque. Nos joues vont être rouges en rentrant.
Nous longerons également le Pacifique durant une bonne partie du voyage. En résumé, au nord du Chili, il y a l’océan, toi, la panamérica et le désert. Et parfois une ville.
Le contraste est fort également sur la richesse du pays versus le Pérou. Deux fois le PIB péruvien parait-il. Ca se voit. Et cela va se voir dans nos portefeuilles.
Autre point à noter sur le Chili : le douanier chilien ou les « carabineros » adorent t’arrêter à un moment impromptu de ton trajet, par exemple, à 2h du matin pour te faire descendre, te faire sortir ton gros sac de la soute à bagages, pour finalement fouiller à peine ton petit sac à dos. Bien sur, tu étais en train de bien t’endormir pour une fois dans un bus. Big up à eux.
Dernier point qui fera de ce voyage un voyage presque parfait : les camions. Les gros camions américains que tu vois dans les films. Ici il y en a partout. Mais ce n’est pas tout. Nous avons croisé une grande partie de l’organisation du Paris-Dakar 2012. Avec ici aussi, des camions immenses, des buggys, quelques 4×4 et motos. Des centaines de véhicules. Tu repars en enfance, t’ébahis comme un enfant.
Nous restons que peu de temps à Santiago, 1 ou 2 jours. Suite du voyage, direction Puerto Montt.
Nous sommes au Chili.
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