Réveil à 4h30 du matin. L’ouverture du site se fait à 6h. 1200 marches nous attendent pour arriver au graal. Les sacs sont bouclés, les chaussures serrées, les barres de céréales avalées, les gourdes remplies. Il pleut. L’ascension s’annonce mouillée.
Mais avant tout ça, le Machu Pichu se mérite. Prévue initialement pour le 25 décembre, la visite a finalement été repoussée à début janvier pour « x » raisons (nos intestins pourraient vous en parler longuement). Nous partons de Cuzco le 2, accompagnés de nos deux acolytes du moment, Céline et Alex.
Il faut savoir que le Machu Pichu ne se trouve pas à côté de Cuzco. Plusieurs heures de bus, taxi et marches nous attendent avant d’arriver à Agua Calientes, ville de départ pour le Machu Pichu.
Agua Calientes est accessible seulement par deux moyens : à pied ou en train. Nous choisissons le moyen le plus économique, nos petites jambes ne demandent que ça. Pour cela, nous faisons un trajet en bus de Cuzco à Santa Maria. Puis prenons le taxi jusqu’à Hydro Electrica (une station hydro-électrique, point de départ pédestre jusqu’à Agua Calientes.). Taxi-brousse j’aurais même pu dire. La route, faite essentiellement de terre (pour ne pas dire « boue »), de trous (pour ne pas dire « crevasses »), d’eau (pour ne pas dire « lacs ») et de pierres (pour ne pas dire « rochers », fut pendant deux heures assez amusante, notamment pour Mademoiselle Cuy, confortablement assise dans le coffre de l’automobile (pour ne pas dire « épave »). Pour finir, une marche de deux heures, le long de la voie ferrée menant à Agua Calientes qui se terminera en poncho.
Résumé de cette première journée : partis à 9h du matin, presque 5h bus, 2h de taxi-brousse, 2h de marche, arrivés à 18h30 à Agua Calientes, trempés, une pizza et au lit.
Nous approchons du but …
Nous démarrons donc cette journée du 3 janvier 2012, date qui restera dans les annales pour les protagonistes, à 4h30. Comme il est dit en début d’article, 1200 marches d’un escalier Incas nous font face pour arriver à l’entrée du Machu Pichu. L’ascenseur n’avait pas été inventé à l’époque. L’autre solution était de monter en bus. On est pas des tapettes. Comme il se doit, la pluie est au rendez-vous. Nous sommes prêts. Nous montons. Nous arrivons quasi en même temps que les premiers touristes qui ont pris le bus. Sauf que nous sommes trempés. Pas eux.
La pluie se calme presque quand nous entrons sur le site. C’est vaste mais la vue est à peine dégagée à cause de cette météo capricieuse. Les nuages, au même niveau, nous cache la vue de la vallée. L’air est humide. Les ruines s’offrent à nous dans cette ambiance atypique. Allons nous y perdre. En effet, il est plus intéressant de se faufiler au hasard dans les ruines plutôt que de suivre l’itinéraire conseillé. Cela permet d’éviter les groupes de touristes attachés à leurs guides. D’ailleurs, ils vous raconteront mieux que moi l’histoire du Machu Pichu. En quelques mots, les historiens se savent pas encore précisément à quoi servait cette grande cité Incas, perchée à presque 3000 mètres d’altitude.
Mais, ce que les guides ne vous diront pas, c’est comment bien profiter, mieux que n’importe qui, du Machu Pichu.
Pour cela, les ingrédients à prévoir :
- un paquet de chips (légères pour ne pas trop alourdir votre sac)
- une bouteille de vin Argentin, Malbec de préférence, que vous aurez préalablement transvasé dans votre gourde Quechua (pour ne pas éveiller les soupçons des gardiens.
- verres en plastique ou culs de bouteilles d’eau découpées à l’Opinel
- vos acolytes
Servez le vin à 9h du matin au sommet du Machu Pichu avec les premiers rayons qui transpercent enfin le ciel, les fesses bien assises sur votre poncho.
Prenez quelques chips dans votre main gauche. Le verre plein dans l’autre.
Trinquez.
Dégustez.
Et admirez la vue.
Affaire à suivre sur www.monsieur-chili.com