Facebook et MySpace : la musique en ligne en vue
Publié le 05 mars 2008 par Sylvain Ratton
Les deux géants du “social networking”, à savoir MySpace et Facebook, ont entamé des négociations avec les majors du disque en vue de lancer leur propre offre musicale.
Le groupe de médias News Corp. (propriétaire de MySpace) a reconnu fin février avoir proposé aux principales maisons de disques la création d’un service couplé à son réseau social sur le modèle de ce qu’il a créé dans la vidéo avec NBC Universal (Hulu.com). Le modèle de ce futur MySpace Music n’a pas encore été arrêté et dépendra de l’issue des négociations. Il pourrait proposer de l’écoute à la demande financée par la publicité mais aussi du téléchargement gratuit. Des formules sur abonnement seraient par ailleurs à l’étude ainsi que la vente de produits dérivés et de tickets de concerts.
Parallèlement, le réseau social concurrent Facebook aurait tenté la même approche auprès des principales maisons de disques, révèle le Financial Times. Ceci vient confirmer les rumeurs concernant un possible Facebook Music (voir précédent billet). Depuis novembre 2007, le réseau social concentre son attention sur la musique proposant ainsi aux groupes de créer leur page avec des liens intégrés vers les applications d’iTunes et d’autres sites de musique en ligne tels qu’iLike, LastFM ou Pandora. Ces partenariats n’ont cependant pas encore donné lieu à des contrats d’exclusivité, laissant aux sites la possibilité de négocier avec les majors. Ce “Facebook Music” serait également financé par la publicité avec du téléchargement payant mais sans DRM à la clé.
L’enjeu est, pour MySpace comme pour Facebook, de convertir un incontestable engouement pour la musique sur les réseaux sociaux. Les sites communautaires offrent des possibilités immenses en termes de “buzz” gratuit et de ciblage publicitaire personnalisé. Ainsi, les majors ont tout intérêt à prendre rapidement le contrôle de la diffusion et de la commercialisation des MP3 sur ces réseaux sociaux car le marché est gigantesque (plus de 176 millions d’utilisateur). Les revenus seraient alors susceptibles de compenser les ventes de disques en berne.