Guillaume Saint James Sextet
Jazzarium Polis
Distribution Harmonia Mundi
Avec le soutien de la Région Bretagne.
Sortie le mercredi 8 février 2012.
Guillaume Saint James: saxophones, compositions
Geoffroy Tamisier: trompette
Jean Louis Pommier: trombone
Didier Ithursarry: accordéon
Christophe Lavergne: batterie
Jérôme Séguin: basse électro acoustique
Emmanuel Bex: orgue Hammond B3
Ezra: Human beat box (5)
Enregistrer une musique inspirée par la ville à Hédé (Ille et Vilaine, Bretagne, France), quelle drôle d'idée!
Et pourquoi pas de la musique inspirée par la campagne à New York tant qu'on
y est?
Il faut d'abord saluer le graphisme de cet album. Un CD beau comme un vinyl, cela devient rare. Voilà une belle façon de lutter contre la dématérialisation de la musique. D'abord par le graphisme de la pochette lui même, ensuite par la carte de ville imaginaire (New York? San Francisco?) dessinée dans le livret. Un chef d'oeuvre graphique.
La musique, elle, est foisonnante, déroutante, agaçante, envoûtante selon les moments. J'ai du mal à entrer dans cet album et j'ai du mal à en sortir. Bref, je préfère la fin au début. A mon goût, sur dix morceaux, j'entre vraiment dedans au sixième inspiré du folklore basque (Didier Irthusarry à l'accordéon). Ensuite tout s'enchaîne superbement avec ceux qui restent (n°7), la ballade en taxi (n°8), l'hommage à Spike Jones (n°9) et l'ascenseur social, que l'on découvre en panne lors des campagnes électorales, en n°10.
Avec des musiciens de ce calibre et de cette créativité, l'auditeur ne s'ennuie pas une seconde. Il est vrai qu'il n'est pas flatté, caressé dans le sens du poil. A vous, lectrices curieuses, lecteurs ouverts d'esprit, d'aller vers cette musique électrique, éclectique, acoustique, urbanistique. Bon séjour dans la Polis du Jazzarium du Citoyen Guillaume Saint James.