L'histoire: Andy a 40 ans, est employé dans une boutique d'électroménager, célibataire et surtout... toujours puceau. Ses collègues, de sacrés obsédés, vont alors l'aider à se dépuceler. Et ça ne va pas être de la tarte...
La critique d'Alice In Oliver:
En vérité, 40 ans, toujours puceau est le fruit de la collaboration entre son réalisateur, Judd Apatow et son acteur principal, Steve Carell.
Cette comédie rencontrera un énorme succès à travers le monde et propulsera la carrière de Steve Carell, jusque-là confiné dans des apparitions dans des séries et à la télévision. Au niveau du casting, on retrouve également Catherine Keener, Paul Rudd, Elizabeth Banks, Seth Rogen et Katt Dennings.
Clairement, le sujet de 40 ans, toujours puceau est vraiment prometteur et nous plonge dans une société ambivalente, à la fois frustrée et irrésistiblement attirée vers le Dieu sexe. Voilà un joli paradoxe !
Toutefois, le film suit le quotidien d'un célibataire de 40 ans, Andy (Steve Carell), employé dans une boutique d'appareils ménagers, et toujours puceau.
Encore une fois, tout est dans le titre ! Cependant, il serait dommage de résumer 40 ans, toujours puceau à une comédie niaise et vulgaire.
L'air de rien, cette parodie brasse des thématiques intéressantes. D'une certaine façon, elle brosse le portrait caricatural de l'homme moderne, confronté à une société individualiste, frustrée du derche et construite autour de normes et de valeurs souvent stupides.
Clairement, Andy ne maîtrise pas le langage du sexe. Un soir, alors qu'il se trouve avec ses collègues masculins, ses potes lui dévoilent leurs aventures érotiques. Contre toute attente, Andy n'a pas grand chose à raconter.
Il est la caricature du célibataire de 40 ans: sa vie se résume à une collection de figurines, à son travail et à ses parties de vélo.
Andy est un personnage naïf, sympathique et qui va devoir affronter le regard de ses collègues, de gros machos en puissance, qui se sont mis en tête de dévergonder leur nouvel ami toujours puceau.
C'est d'ailleurs la première partie du film qui n'épargne pas la gente féminine, à coup de "salope", "grognasse" et autres insultes du même calibre.
Quant aux femmes, elles sont présentées ici comme des chasseuses et des êtres sans pitié à l'égard de la gente masculine.
Au final, 40 ans, toujours puceau ressemble étrangement aux valeurs qu'il critique. Finalement, c'est une comédie typiquement hollywoodienne, qui a souvent du mal à exploiter son sujet.
Tout du moins, le traitement reste vraiment à la surface. Indéniablement, Andy reste le personnage le plus intéressant.
Ensuite, quelques sketches sont vraiment savoureux et hilarants. Pourtant, 40 ans, toujours puceau reste bel et bien un nanar.
La relation entre Andy et sa nouvelle amoureuse est plutôt soporifique. Sur ce dernier point, Judd Apatow se loupe complètement.
Andy devient alors un queutard en puissance et un mâle virile parce qu'il a réussi à tirer son coup. La fin est franchement ratée et plutôt décevante.
Reste un nanar sympathique, qui fonctionne plus ou moins bien sur la durée, grâce à son acteur principal, qui porte le film à lui tout seul.
Note: 10/20 (c'est franchement sympa !)
Note nanardeuse: 16.5/20