INTOUCHABLES : le film est-il intouchable?

Par Citoyenhmida

Le film INTOUCHABLES a fait un carton énorme sur les écrans et dans les critiques en France!

Tout le monde a vu le film, ou devait le voir : ils ont été plus de 17 millions à se précipiter dans les salles de cinéma pour se pâmer devant l’oeuvre des Toledano et Nakache, devant les prouesses de Omar Sy et François Cluzet.

Toute la critique n’est répandue en mille louanges sur le film!

Le film devenait donc “intouchable” : il fallait le voir et dire qu’il était un chef d’oeuvre!

J’ai vu le film et je n’ai pas trouvé que c’était un chef d’oeuvre. Et je le dis!

Un bon film, bien tourné, très bien joué, traitant d’un sujet sensible, très sensible,  abordé avec humour, avec légéreté même, mais aussi infiniment de tendresse et d’humanité c’est vrai,  une très belle musique, bien intégrée! Mais de là à crier au chef d’oeuvre, non!

Je parlerais plutôt de “film de la mauvaise conscience” d’une part et de “film de la crise” d’autre part.

Film de la mauvaise concience des français envers les minorités, toutes les minorités : les handicapés bien sûr, mais aussi les immigrés, les récupérables  comme les irréductibles, les lesbiennes, les prostituées, les vieilles filles, les bourgeois snobs!

Chacune a eu droit à son petit moment d’humanité.

Film de  crise des français qui sont rassurés de voir qu’il y a plus malheureux qu’eux, plus désespérés qu’eux, plus misérables qu’eux et que ces gens-là peuvent s’en sortir, s’ils le veulent ou si on  les y aide.

L’espoir est en fait le tuteur de ce film.

Bien sûr on  rit, on sourit plutôt! Les vannes de Driss  portent plus parce que elles sont  dites  par un Omar Sy au mieux de sa forme.

Je ne reviens pas  sur la génése du film : elle est connue, les faits sont réels, un documentaire en fait état dans l’indiférence générale, un livre en parle sans avoir connu de succès particulier. Et en 2011, INTOUCHABLES gagne le gros lot!

A voir finalement, si on n’a pas autre chose à faire!