Jolie surprise qui vous fera sans aucun doute passer un agréable début de soirée au Vingtième Théâtre. On ne criera pas au génie mais cette petite comédie musicale sans prétention, écrite avec soin, a su nous séduire. L'enthousiasme de ses interprètes n'y est pas pour rien. leurs jolis brins de voix posés sur d'harmonieuses mélodies non plus, de même qu'une mise en scène léchée (Christophe Luthringer) et une scénographie travaillée faisant intelligemment appel à la vidéo.
Que nous raconte "L'Hôtel des Roches Noires" ? L'histoire de quatre âmes qui hantent un vieil hôtel de Trouville promis à la démolition pour laisser place à un supermarché. Ayant chacune un lien étroit et fort avec l'endroit (que nous découvrirons au fil de la représentation), elles guettent le promoteur qui le rehabilitera, le fera revivre pour qu'à nouveau, autour de clients heureux et amoureux, elle retrouvent leurs joies d'"hantant"...
Françoise Cadol, responsable du livret, a su créer d'attachants fantômes, apparus dans les lieux à différentes époques. Humour, amour, tendresse, nostalgie et poésie sont les composantes des dialogues et paroles de chansons inspirés par la musique de Stefan Corbin.
Dans le rôle du magnat de l'immobilier, en qui tous les espoirs de réhabilitation de l'hôtel reposent, nous sommes heureux de retrouver Olivier Breitman (vu dernièrement dans "Le Roi Lion", "Elliot Fall"...) dont le talent, la précision vocale et la rigueur dans l'execution des chorégraphies sont remarquables. Un des atouts majeurs du spectacle. Mais Arnaud Denissel, Christian Erickson, Gaëlle Pineihro (heureusement échappée de Frankenstein Junior...) et Ariane Pirie nous ont aussi convaincus.
Un moment fort plaisant.
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Photos : Alexandre Ah Kye
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