Merci au blog Le Major pour l’illustration
Pour médiatiser leur combat et alerter les responsables politiques, les Petroplus ont invité cet hiver tous les candidats « plus ou moins déclarés » — à l’exception de Marine Le Pen — à venir soutenir les 550 salariés menacés de perdre leur emploi et à exposer leur programme. Leur site est devenu un passage obligé de cette campagne où tout le monde se dispute le vote ouvrier. Depuis le 2 décembre, 7 prétendants à l’Elysée ont fait le déplacement. Dans l’ordre : Philippe Poutou (NPA), Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République), François Hollande (PS), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Hervé Morin (Nouveau Centre), Eva Joly (Europe Ecologie – les Verts) et Nathalie Arthaud (LO).
Le programme a été le même pour tous : une heure trente de réunion avec les syndicalistes avant de rencontrer les salariés. « Leur capacité à éponger les informations est très différente », note Yvon Scornet, qui a auditionné les 7 candidats. Jean-Luc Mélenchon a marqué les esprits. « Socialiste depuis toujours », Fabien, 36 ans, confie que, pour la première fois de sa vie, il pourrait faire une infidélité au PS : « Mélenchon m’a tapé dans l’œil. Son show a complètement éclipsé la visite de Morin, qui est venu le même jour. Mais je me méfie. » Son collègue raconte : « Devant l’entrée, c’était noir de monde. Il est monté sur une estrade. Quand il s’est mis à parler, tout le monde a fait silence. Sa voix montait, descendait, et il décrivait comment les financiers profitent des petits. » (source)
Le Parisien a interrogé les salariés du site de Petit-Couronne (Seine-Maritime) sur leur opinion à l’égard des sept candidats qui leur ont rendu visite depuis décembre. Un électeur «socialiste depuis toujours» confie ainsi que Jean-Luc Mélenchon lui a «tapé dans l’œil», qu’il a trouvé François Hollande «trop modéré» et qu’il déplore que Philippe Poutou et Nathalie Arthaud ne veuillent «pas être élus, de toute façon». (source)