
Dix suit des cours de dessins et de peinture et on ne croit pas beaucoup en son talent.
Il entre à L'École des Arts Appliqués de Dresden où il étudiera de l'âge de 18 à 23 ans. Il tâte du cubisme, du futurisme et plus tard, pratiquera le dadaïsme.
La Première Grande Guerre éclate et il se porte volontaire dans l'armée allemande. Il prend part à la Bataille de la Somme en France, se bat contre les Russes en 1917 et termine la guerre en Flandres. Il se mérite la croix de fer pour ses exploits de guerre. Il prend alors des cours de pilotage mais est bléssé au cou et est ensuite acquitté de son devoir de soldat.

En 1923, Dix expose sa série de toile Les Tranchées, toile qui cause un tel émoi que le musée Wallraf-Richartz la cache derrière un rideau. Le maire de Cologne qui en avait commandé une copie de l'artiste, annule sa commande aussitôt et force le directeur du musée à quitter ses fonctions. Dix est désormais une star.

Il peint alors sa plus célèbre peinture, certes sa plus connue, l'un de ses multiples portraits de la danseuse Anita Berber. Il peint aussi la journaliste Sylvia Von Harden puis le triptyque Metropolis qui met en parrallèle la bourgeoisie allemande et la misère de la rue. Ses portraits de gens désarticulés, défigurés et quelques fois sans jambes, sont monnaie courante dans les rues allemandes des années 20. Les toiles de Dix montrent les dégâts de la guerre, et les spectres de l'après-guerre. Un concept aussi exploré par l'auteur Erich Maria Remarque dans All Quiet on The Western Front.

En 1938, Georg Elser échoue dans sa tentative de faire assassiner Hitler. On arrête systématiquement Otto Dix mais on le relâche quand on découvre la culpabilité de Elser.
Dix est fait prisonnier en France et sera relâché après la guerre en 1946.
Otto Dix meurt des suites d'un infarctus en juillet 1969. Il a 77 ans.