Timor et Gardabelle, en noir et blanc et couleur ciel

(28fe08)

La Lune bougeait sur la photographie.

J’ai d’abord cru à une défaillance micro temporaire de ma persistance rétinienne.

Surtout que, deux photos plus bas, ou plus haut je ne sais plus, enfin deux photos plus loin avant la Lune, je venais de me cogner au sosie (?) déchiré en gros plan de Christopher Reeves. J’ai frotté mes yeux. Regardé encore. Mais la Lune bougeait. Derrière son voile, la Lune bougeait.

Gardabelle, photographe.

! --> Avalanche

Trompe la mort, trompe la mort, la transe entre les tempes, comment expliquer… Cela flamboyait là-dedans, sur fond d’un ricanement sourdant au travers les images. La netteté d'un macro improbable sur une flaque d'eau après la grêle, pouvait raconter à elle seule toute l'histoire des nuages par-delà l'horizon blême des cités, lui rendre les couleurs que le réel lui avait refusées. Les flous étaient crus, mouvementés, pour ne pas dire torturés, comme fauchés au beau milieu d'un essor et piqués là au ventre sur un mur sous verre tels des papillons.

Ernesto Timor, photographe.

! --> Irregular