Le couperet est tombé sur les salariés de Cofinoga : l’organisme de crédit, filiale de la BNP Paribas (7 milliards de bénéfice en 2010…) va perdre plus de 400 emplois . Les coupables : la baisse du nombre de crédits et les salops de pauvres qui n’arrivent plus à rembourser les crédits faits au bon vieux temps jadis où Cofinoga et toute cette clique de bouffe-merde dont le slogan pourrait être « Votre malheur, c’est notre bonheur » accordaient des crédits à la pelle.
Car tout ceux qui ont eu un jour à faire avec ses organismes vous le diront : quand vous êtes dans le trou, ils sont les premiers à appuyer sur votre tête pour que vous ne puissiez en sortir. Et les méthodes qu’utilisent ces organismes par le biais de leurs conseillers font qu’au fond de moi, je prendrai un plaisir sadique à savoir que certains vont goûter aux joies des mois difficiles si j’étais sûr que ce sont les mêmes qui pratiquent le harcèlement et les menaces envers les surendettés de France. Hélas quelque chose me dit que ces gens là, ces aboyeurs, ne seront pas les premiers dans la charrette…
Courriers intimidants, prenant parfois l’apparence d’un courrier officiel, appels à vos voisins pour leur demander de vous dire qu’ils cherchent à vous joindre, harcèlement téléphonique, appels chez votre employeur, menaces de poursuites et de saisie illégales…rien ,n’est épargné aux débiteurs en difficulté. Dans ce contexte les suicides ne sont pas rares voire des drames encore pires comme ce sexagénaire qui a tué mère,femme et fille avant de se suicider. Jamais les établissements de crédits ne sont mis en cause ; quant aux juges , leurs opinions varient d’un département à l’autre, tout comme les interprétations des antennes de la Banque de France appelées à statuer sur les dossier de surendettement.
Plus étonnant , certains juges semblent confondre leur rôle de juge impartial avec celui de juge de comptoir. Ainsi, alors qu’un travailleur social en difficulté se présente devant lui suite au recours d’un créancier contre la recevabilité d’un plan de redressement par la Banque de France ,il se voit demander son métier » Educateur » répond il. « Ah…en plus… » lui répond le juge…Il ya aussi une grande méconnaissance , tant des juges que des employés de la BDF sur la loi ; par exemple , ils semblent méconnaitre le fait qu’un créancier doit soumettre avant toute augmentation de capital une offre préalable , (ce qui n’était pas toujours le cas avec ces maisons de crédits attachés à des cartes de magasins), sous peine de déchéance des droits à intérêts. Intérêts qui bien souvent sont un gouffre qui annihile tous les efforts des débiteurs pour tenter de régulariser leur situation.
En vérité, dans le processus , que dis-je , le chemin de croix de tout surendetté,celui-ci rencontrera beaucoup de personnes qui se contrefoutent de ceux qu’ils ont en face d’eux ; tant de failles existent dans les crédits révolving, tant d’abus des banques qui pourraient sauver certains pour peu qu’un conseil éclairé leur soit offert par un service public souvent défaillant quand il n’est pas méprisant.
Mais plutôt que de sauver ces gens, on sauve les banques . C’est un peu comme si on sauvait l’assassin et qu’on exécutait la victime.