Victoria Abril, une marraine pétillante pour Mons!

Après Anna Karina l'an dernier, c'est la talentueuse Victoria Abril qui nous fait l'honneur d'être la marraine de cette 28e édition.

Victoria Abril, de son vrai nom Victoria Merida Rojas, est née à Madrid mais a grandi à Malaga. Elle s’y adonne à sa première passion, la danse, avant de faire ses premiers pas au cinéma, très jeune, dans Obsesión de Francisco Lara Polop (1975) et dans Cambio de sexo de Vicente Aranda, la même année.

Ce dernier deviendra d’ailleurs un de ses réalisateurs fétiches. En effet, elle jouera dans bon nombre de ses films dont La muchacha de las bragas de oro (1977), El Lute: camina o revienta (1987), Si te dicen que caí (1989), Amantes (1991), Intruso (1993) et Libertarias (1996). Ses rôles chez Aranda lui vaudront un Prix de la Meilleure Actrice à Berlin (Amantes) et à San Sebastian (El Lute).

Elle commence très tôt à jouer aux côtés d’acteurs internationaux tels que Sean Connery dans La Rose et la flèche de Luis Revenga (1977). En 1982, elle déménage à Paris, marquant un tournant dans sa carrière.

C’est en France qu’elle obtiendra deux nominations au César du meilleur second rôle féminin pour La Lune dans le caniveau de Jean-Jacques Beineix (1983) et L’addition de Denis Amar (1984).

C’est néanmoins un réalisateur espagnol qui fera d’elle l’une de ses égéries : en effet, en 1987, elle joue pour la première fois face à la caméra de Pedro Almodovar dans La ley del deseo (1987) où elle n’a qu’un petit rôle. Remarquée par le réalisateur, il lui offre le premier rôle dans Átame où elle crève l’écran par une interprétation à la fois pleine d’humour et d’une justesse implacable. Avec Almodóvar, elle tournera Talons aiguilles (1991), et Kika (1993).

Elle obtiendra le Goya de la Meilleure Actrice ainsi que le Prix de la Meilleure Actrice au Festival de San Sebastian pour son rôle dans Personne ne parlera de nous quand nous serons mortes d’Agustin Díaz Yanes (1995).

En France, elle tourne dans de nombreux films à succès dont Gazon maudit de Josiane Balasko (1995), Casque bleu de Gérard Jugnot (1994) et Les Aristos de Charlotte de Turckheim (2006).

Elle continue néanmoins une brillante carrière en Espagne où elle travaille avec les plus grands, de Carlos Saura avec qui elle tourne Le 7ème jour (2004) à Antonio Banderas, qui réalise El camino de los Ingleses (2006) en passant par Manuel Gómez Pereira chez qui elle joue dans Entre les jambes (1999).

Elle embrasse également une carrière musicale, qu’elle affectionne tout particulièrement pour la liberté qu’elle lui laisse. Elle signe deux albums : Putcheros do Brasil (2005) et Olala (2007).

Filmographie sélective :

LES ARISTOS (2006) de Charlotte de Turckheim
LE SEPTIEME JOUR (2004) de Carlos Saura
SANS NOUVELLES DE DIEU (2001) d’Agustín Díaz Yanes
101 REYKJAVIK (2000) de Baltasar Kormákur
ENTRE LES JAMBES (1999) de Manuel Gómez Pereida
LA FEMME ET LE COSMONAUTE (1998) de Jacques Monnet
LIBERTARIAS (1996) de Vicente Aranda
GAZON MAUDIT (1995) de Josiane Balasko
PERSONNE NE PARLERA DE NOUS QUAND NOUS SERONS MORTES (1995) d’Agustín Díaz Yanes
CASQUE BLEU (1994) de Gérard Jugnot
KIKA (1993) de Pedro Almodóvar
INTRUSO (1993) de Vicente Aranda
TALONS AIGUILLES (1991) de Pedro Almodóvar
AMANTES (1991) de Vicente Aranda
ÁTAME (1990) de Pedro Almodóvar
DI TE DICEN QUE CAI (1989) de Vicente Aranda
BATON ROUGE (1988) de Rafael Monleon
LA LOI DU DESIR (1987) de Pedro Almodóvar
NUIT D’IVRESSE (1986) de Bernard Nauer
MAX MON AMOUR (1986) de Nagisa Oshima
L’ADDITION (1984) de Denis Amar
LA LUNE DANS LE CANIVEAU (1983) de Jean-Jacques Beineix
MIEUX VAUT ETRE RICHE ET BIEN PORTANT QUE FAUCHE ET MAL FOUTU (1980) de Max Pécas
LA MUCHACHA DE LAS BRAGAS DE ORO (1977) de Vicente Aranda
LA ROSE ET LA FLECHE (1977) de Luis Revenga
CAMBIO DE SEXO (1975) de Vicente Aranda
OBSESION (1975) de Francisco Lara Polop