Le gouvernement argentin remet le Brésil à sa place

Publié le 20 janvier 2012 par Rene Lanouille

Fernando Pimentel avait dit mercredi que «l’Argentine était un éternel problème », critiquant les nouvelles barrières protectionnistes mises en place par le gouvernement de Cristina Kirchner pour protéger l’industrie locale. Suite à ces critiques, Debora Giorgi, la ministre de l’industrie, a tenu à remettre les choses à leur place. Elle rappelle que l’Argentine continue d’importer massivement des produits brésiliens puisque le déficit commercial argentin avec le Brésil reste constant en 2011, à plus de 5,8 milliards de dollars.

« Dans notre relation commerciale avec le Brésil, qu’elle soit bilatérale ou avec le bloc du Mercosur, nous suivons toujours les accords mis en place au niveau régional et nous suivons les règles de l’organisation du commerce mondial. L’Argentine cherche simplement à équilibrer ses relations commerciales avec le Brésil. Nous aimerions avoir davantage accès au marché brésilien et nous demandons que les barrières protectionnistes mises en place par le Brésil tombent afin que nos produits puissent entrer sur le marché de ce pays voisin. Nous ne voulons pas d’une compétition déloyale au niveau de la production et des exportations. »

La ministre de l’industrie ajoute que « sur les 30 milliards d’excédents commerciales qu’à le Brésil avec ses partenaires, l’Argentine représente presque 20%. Les importations de produits brésiliens ont progressé de 23% en Argentine en 2011 et 95% de ces produits sont manufacturés. » Giorgi a fait part de ces commentaires depuis la station balnéaire de Mar Del Plata où elle participe à un forum sur l’industrie en compagnie d’Amado Boudou, le président en exercice en attendant le rétablissement complet de Cristina Kirchner. Elle conclut que « la réindustrialisation de l’Argentine est l’un des axes forts de la politique de Cristina Kirchner sachant qu’avant 2003, il n’y avait plus rien, toute notre industrie était par terre. »
Juan Martin Soler