La mort dramatique de soldats français en Afghanistan ne fait que me confirmer dans mon sentiment. Nous n'avons rien à faire là-bas. Je crois, hélas, que rien ne peut empêcher les Talibans de reprendre le pouvoir là-bas. Il m'a fait rire (amèrement, il est vrai) Jacques Follorou du quotidien Le Monde. Il donne encore foi au mythe d'une armée nationale afghane. Bah, le recrutement y est effectué à la hâte, et les motivations des recrues sont d'ordre alimentaire : c'est la gamelle qui les attire, certainement pas la fierté nationale. Pas étonnant d'y retrouver des infiltrés qui eux ont une véritable motivation puisqu'ils sont portés par l'islamisme militant des Talibans.
Fumisterie. Karzaï s'est montré en-dessous de tout. On ne devrait jamais soutenir un gouvernement corrompu, ce devrait être une ligne directrice de notre diplomatie. Les populations afghanes n'ont aucune sorte d'affection pour nous, quelle que soit l'aide y compris humanitaire que la France ait pu apporter.
En réalité, la seule manière de venir à bout des Talibans serait de leur mener une véritable guerre, à la manière de ce qui a été fait pendant la Seconde Guerre Mondiale contre les nazis pour dénazifier le pays. Les enjeux géostratégiques là-bas sont bien trop peu importants au regard de cette époque pour justifier pour l'Occident de passer en économie de guerre.
Les Afghans préfèrent les Talibans, en dépit de leur barbarie, aux oligarques féodaux et corrompus du régime actuel. On peut le comprendre, même si c'est navrant.
Nous savons tous très bien ce qu'il se passera une fois les troupes occidentales parties : le régime de Karzaï, en dépit de ses rotomondades et de ses tentatives de négociation avec les Talibans, s'effondrera comme un château de cartes.
Les Afghans ne sont pas nos alliés, encore moins nos amis. Tout ce que nous pouvons faire, c'est offrir l'asile politique aux libéraux afghans, ou alors, nous replier là où l'Islam est plus doux, les êtres humains plus affables : dans la zone tadjike au Panshir, là d'où venait le Commandant Massoud. Si, bien sûr, on nous demande de l'aide là-bas.