Largement relayée sur les réseaux sociaux, « Walganger » est une série (une saison ? ) de 6 épisodes, écrite par Jeff Balek, publiée dans la collection « 45 minutes » de NumérikLivre. Le style est volontiers nerveux, le rythme est enlevé et le héros est loin de l’image caricaturale.
Avant d’en venir à l’histoire, il faut souligner la démarche.
Le Waldgänger, c’est donc une série de 6 épisodes (Balek vient de mettre fin à la rédaction du dernier opus) dans un format propre à la découverte de la lecture « numérique ». Si la collection lancée par « NumériK Livre » s’appelle « 45 MIN », ce n’est pas pour rien.
Puis, il y a la volonté « Transmédia » de l’auteur. Son livre s’appuie sur une bande son, une découverte : la musique (dont un MP3 peut être téléchargée) est signée Hopkins, et ça déménage.
Ensuite , chez lecteur, tu iras visiter ce site « Emeutes à Yumington« . Du Flash, okay, nul n’est parfait, mais ce site « dont vous êtes le héros », va te permettre de prolonger ta lecture en dehors de ton ebook.
Pour terminer, il y a le prix : 0€ le premier épisode, 0,99€ les suivants. Cela vaut bien un essai, non ?
Le quatrième de couv’ :
Lors d’une mission archéologique organisée par “la Ville” dans le désert, Blake alias le Waldganger est victime ainsi que toute l’équipe d’une attaque menée par des inconnus. En se mettant à couvert, le Waldganger découvre une salle ancienne dans laquelle se trouvent un autel, un cadavre et une dague. Le Waldganger perd conscience en touchant cette dague. À son réveil, à l’hôpital, Blake, défiguré, est bizarrement pris en charge par l’armée. Il se rend peu à peu compte qu’il est doué d’étranges visions du passé et du présent. Ses intuitions sont décuplées, il sent les choses comme personne. Il ne tarde pas non plus à se rendre compte que sa force et sa rapidité augmentent.Tout cela serait-il lié à la 3eme plaque d’identification qui est apparue à son cou? Dès lors Blake se demande s’il n’est pas en train de devenir fou ou s’il n’est pas victime d’hallucinations.
L’histoire :
Blake n’est pas le bon héros adulé, hollywoodien, beau gosse et chanceux. Il ne semble pas non plus être de la trempe de ceux qui sont des « élus », destinés à changer le monde. Pas de costard à la coupe Bruce Wayne, pas de naissance sur une lointaine planète. Non. Blake serait plutôt à ranger dans la catégorie « Looser ». Sa famille, femme et fille, n’ont plus aucun respect pour lui. Pas d’amis. Un métier « à la limite ».
C’est là que ça déraille. Blake est victime d’une embuscade, et lorsqu’il se réfugie dans une sorte de temple, il met la main sur un artefact. Ses anciennes blessures s’effacent alors même qu’il y gagne de nouvelles capacités. Celles-ci sont-elles réellement bénéfiques ? Blake va en tout cas devoir faire avec. Et devoir affronter sa vie, et son retour à Yumington. Ville où chaos et violence semblent régner.
Sera-t-il un rédempteur ? Ou l’étincelle qui mettra le feu au poudre.
L’avis :
Et bien moi j’aime bien.
Un peu léger ? ouais, je développe.
Walganger, comme je le dis plus haut, se situe très très loin des héros trop propres sur eux, des boy-scouts dont nous abreuvent si facilement cinéma, littérature et BD. Dans cette histoire, tout est au diapason. L’écriture, le vocabulaire, les différentes personnalités.
Il y a un côté « Cyberpunk » (sans la technologie) qui me rappelle mes années « jeux de rôles », et qui ravira les fans de SF qui apprécient la dureté des mondes post-apo. C’est un bon moment de lecture, une expérience à renouveler avec les épisodes suivants !