"Nous avons pensé que c'était un joli nom parce qu'il n'avait aucune signification particulière",expliquent les deux soeurs.Jófríður et Ásthildur ont aujourd'hui 17 ans. La bande des premiers jours a fondu comme un cube de glace sous l'imposant popotin d'un ours blanc ; les deux frangines ont poursuivi seules leur voyage acoustique. Berlin, Shanghai, Munich, Vienne, Hangzhou, Guangzhou, Pékin... Un seul album aura suffit pour qu'il se transforme en tournée planétaire. Les mélodies de Pascal Pinon sont exemptes d'arrangements superflus. Le plus souvent une guitare sèche et un vieux synthétiseur, clone révolu du Bontempi de mon enfance, suffisent à l'odyssée créative des deux jeunes artistes. Textes et harmonies s'accordent : pures et brutes comme la nature autochtone. Il est question de la vie, de la mort, des craintes et des sensations de l'âme, de rivières glacées et de volcans éteints... Les chansons de Jófríður et Ásthildur sont avant tout affaire de poésie. Musiques Pop, Classique ou expérimentale, expériences personnelles... Elles s'échafaudent au gré des influences éclectiques qui inspirent leurs auteurs. Certains verront une marque d'amateurisme dans cette absence de sophistication instrumentale et d'engagement politique, écologique ou que sais-je encore. J'y perçois quant à moi le talent immaculé d'une enfance qui perdure. J'y décèle la volonté de s'éloigner des standards formatés plébiscités par les grandes maisons de disque. Les deux jeunes filles ont imaginé un monde parallèle et unique, extension artistique de leur univers intime. En exclusivité pour VIVRE EN ISLANDE, elles vous offrent un début d'année musical avec une toute nouvelle chanson. Souhaitons-leur l'éternité.
A venir : les voeux de Marc Bouteiller.