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48 - creation permanente et big bang

Publié le 20 janvier 2012 par Jeanjacques


Le problème que nous voudrions poser ici est la contradiction que peu de scientifiques ont relevée entre la procédure de création de matière lors du big bang et la création permanente de matière rendue possible  par les expériences. Ainsi :

1) Il est possible de créer une paire électron/positron à partir d'un photon gamma en interaction avec autre chose et la désintégration de cette même paire (et du positronium) en deux ou trois photons gamma. Mais pour la création de cette paire à partir de deux photons gamma, on peut admettre qu'elle est possible mais tellement improbable qu'elle reste théorique. Tout comme la réaction inverse de la décomposition du pion zéro en deux photons gamma.

2) La théorie quantique des champs prévoit que si l'on applique un champ - par exemple électrique - suffisamment intense à un état de "vide", il se produit un ensemble de créations spontanées de paires de particules - antiparticules.

3) L'effet Casimir est l'attraction entre deux plaques séparées par le vide. En déplaçant les plaques, on modifie les longueurs d'onde possible, et donc l'énergie du vide elle-même a diminué. Le vide doit donc être envisagé comme un milieu avec lequel il est possible d'échanger de l'énergie, modifiant son état d'énergie.

Le vide est donc conçu comme un « réservoir » d’énergie à partir duquel il devient possible d’en extraire de la matière selon certaines conditions expérimentales. Cela signifie qu’en tous lieux de l’espace cette genèse de la matière est envisageable et que cette procédure doit s’appréhender comme une loi physique que l’univers s’est donné à lui-même. Dès qu’il y a espace, dès qu’il y a « vide », cette loi physique est nécessairement opérationnelle.

Qu’en est-il alors de la genèse proposée par les théoriciens du big bang ? Celle-ci s’opère à partir du rien absolu, il y a surgissement simultanée de la matière et de l’espace qui se déploie et se trouve depuis lors en expansion. Nous sommes désormais en présence de deux types de genèse, l’une parfaitement cohérente sur le plan théorique et expérimentale ; l’autre très hypothétique car impossible à prouver expérimentalement et qui présente de plus l’inconvénient de faire surgir la matière ex nihilo. Comment expliquer que ces deux genèses de la matière coexistent dans la science contemporaine ? Que l’une apparaisse permanente et peut être constituée en objet véritable de science, l’autre demeurant une hypothèse car ne répondant pas aux critères minimum de scientificité pour le devenir. Pourquoi faut-il donc attendre qu’il y ait lors du big bang création d’espace – et donc ce vide plein – pour voir s’installer une autre genèse matérielle qui cette fois ne s’initie plus à partir du rien absolu ?  Pourquoi donc la genèse universelle serait-elle aussi complexe, multiple : pourquoi donc faire simple quand on peut faire compliqué ?

On l’aura compris, nous postulons pour notre compte une seule et unique genèse qui prolonge et s’appuie sur la réalité expérimentale. Nous avons défendu ici la thèse que toute la matière est issue d’une substance originelle – la prématière -qui constitue l’espace. Que son surgissement est le résultat d’une onde de choc qui brise la rigidité de cette prématière et à partir de laquelle le cœur photonique d’une étoile commence son activité de fabrication des éléments. Il n’y a pas  de doute que si l’astrophysique contemporaine pouvait s’armer de ce nouveau cadre théorique, elle ne manquerait pas d’observer la naissance d’étoiles surgissant spontanément à partir d’une onde de choc repérée sous forme de rayons gamma, d’une violence extrême.


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