Baribal
Quand un ours a faim, il lui
Arrive de rentrer la nuit
Dans une agglomération
Pour trouver son « magasin d’alimentation.»
Il représente alors évidemment
Un danger mortel pour les habitants,
Au moindre signe de danger pour lui,
Il grimpe dans un arbre ou fuit.
Pour s’en débarrasser
Ou on lui tire dessus à balles en caoutchouc,
Ou,
Sans finasser,
On l’abat
Carrément !
Ou, comme au Canada,
On tire de loin une seringue d’anesthésiant
Qui va se planter sous son poil rétif.
Quand le sédatif
A fait son effet,
On place le fauve dans un gros filet.
On attache le filet au ventre d’un hélicoptère.
Les 600 kilos de l’ours sont soulevés de terre.
On emmène la bête vers le Nord, à plus de 60 kilomètres,
La déposer, la mettre
Loin des habitations.
Là, on
Détache le filet. On attend.
Qu’il ait fini son dodo.
Alors seulement l’hélico écolo
Décolle, paisiblement.
Sur son territoire, l’ours blanc
Se nourrit des phoques qu’il chasse
En creusant des trous dans la glace.
Il amasse suffisamment de graisse pour hiverner
Et rester cinq mois sans manger.