L'application est en effet déclinée pour la toute récente version 4 "Ice Cream Sandwich" du système de Google, qui n'équipe actuellement qu'une infime minorité d'appareils (0,6% de tous les terminaux sous Android), dont les tablettes ne représentent qu'une petite proportion ("BS Móvil" est vraisemblablement compatible avec les générations plus anciennes, tout de même).
Elle est également proposée pour la fameuse liseuse numérique "Kindle Fire" d'Amazon dont les ventes sont certes impressionnantes (plus de 5 millions d'exemplaires vendus au dernier trimestre 2011, selon certaines estimations) mais qui n'est distribuée qu'aux États-Unis, à ce jour, et donc virtuellement inaccessible à la plupart des clients de la banque.
La première motivation de Banco Sabadell avec ce lancement est donc certainement de faire parler d'elle, en se positionnant comme une pionnière, même si les utilisateurs potentiels de l'application sont peu nombreux. Mais il ne faudrait tout de même pas négliger sa volonté, probablement sincère, d'être réellement en pointe sur un secteur qui évolue très rapidement et dont les tendances à moyen terme sont très prévisibles.
Ainsi, bien que l'iPad soit actuellement largement en tête des ventes en Europe, il est certain que les tablettes concurrentes, à bas coût (outre la "Kindle Fire" à 200 USD, on parle maintenant d'entrée de gamme à moins de 100 EUR), vont prendre de l'importance sur le marché. Les efforts de Banco Sabadell pour s'installer sur ces machines ne seront donc pas perdus.
La stratégie de "primo-adoptant" peut aussi avoir d'autres avantages. Par exemple, la faible population ciblée par cette version initiale de l'application permet à la banque de se familiariser avec un nouveau type d'environnement (logiciel et matériel) sans prendre de risque important avec sa clientèle, lui donnant une expérience utile pour l'avenir. En poussant le raisonnement, elle pourrait même lui offrir une opportunité de tester de nouvelles idées avec un nombre limité d'utilisateurs...