Le site de partage de fichiers sur Internet, Megaupload, 13e site le plus visité au monde, a été fermé par le FBI et 7 personnes employées risquent jusqu’à 60 ans de prison (oui oui, vous avez bien lu).
Le site Megaupload (désormais, il existe de nombreux sites similaires déjà largement utilisés) est basé à Hong Kong mais possède également des serveurs aux États-Unis et dans d’autres États.
C’est pour cela que la légalité des arrestations du FBI partout dans le monde pose déjà question est a fait polémique quelques heures seulement après leur intervention.
Pour rappel, Megaupload permet à un internaute de mettre en ligne n’importe quel type de fichier dans la limite de 1 Go pour les utilisateurs libres.
Certes, certains fichiers sont des copies de films (qui donc peuvent se diffuser massivement) ou autres, mais cela n’est pas de la responsabilité de Megaupload qui n’est qu’un hébergeur et qui, d’ailleurs, « chassait » et supprimait tout fichier « piraté » (et sur ce point, même si c’est un fait à ne pas occulter, c’est à largement relativiser : nous savons bien que sans le « piratage » de films et de musiques, jamais le développement des lecteurs MP3/MP4/MPEG, des Ipods, Iphones, et autres outils numériques qui contiennent des milliers de données n’aurait pu se faire => c’est un autre débat !).
Tout cela se fait dans le contexte de l’examen de la loi SOPA (Stop Online Piracy Act) au Congrès américain, considérée comme liberticide et dangereuse pour l’Internet libre.
Cette loi est scandaleuse et va encore plus loin que le dispositif Hadopi. Même la Maison Blanche s’est fendue d’un communiqué critique vis-à-vis de SOPA (pourtant, on ne peut pas dire qu’elle soit très virulente ces derniers temps).
Pour s’y opposer, de très nombreux sites, parmi les plus visités au monde, ont fait un « black out » hier. Ainsi, volontairement, certains plateformes de blogs ne fonctionnaient plus, Google était en noir en signe de deuil, Wikipedia en anglais était totalement fermé (c’est tout de même un des 10 sites les plus visités au monde), etc.
Suite à la fermeture violente du site Megaupload par le FBI, de très nombreux internautes du célèbre collectif Anonymous ont piraté et fermé des sites phares comme justive.gov, FBI.gov, hadopi.fr ou encore universalmusic.com (puisque ces mesures de rétorsions sont considérés en partie comme la conséquence du lobbying de l’industrie musical et du film). C’était prévisible.
Un twitt (sur Twitter) d’un « Anonymous » écrivait ce soir : « Megaupload was taken down w/out SOPA being law. Now imagine what will happen if it passes. The Internet as we know it will end. Fight back ! »
L’attaque du Net va sans doute durer toute la nuit.