Les pertes économiques consécutives à des catastrophes naturelles ont atteint un niveau record l'an passé, à hauteur de 366 milliards de dollars (286 milliards d'euros), estime l'ONU dans sa dernière étude annuelle sur le sujet publiée mercredi 18 janvier.
En 2011, l'ONU a enregistré quelque 302 catastrophes naturelles *, qui ont provoqué le décès de 29.782 personnes, affecté quelque 260 millions d'êtres humains et infligé des coûts économiques record.
Le séisme qui a frappé le Japon en mars représente la plus grande part (210 milliards de dollars) des pertes économiques essuyées cette année.
Les pertes économiques liées aux tsunami ou tremblements de terre, pourraient atteindre 276 à 300 milliards d'euros, selon les estimations des réassureurs Swiss Re et Munich Re. Un record qui de surcroît, ne tient pas compte du coût induit par les catastrophes industrielles, du type Fukushima. Ainsi les tremblements de terre néo-zélandais et japonais expliquent la plus grande partie de l'addition astronomique 2011. A cette aune, les assureurs s'en tirent plutôt bien. L'an passé, leur facture se limite à 83 milliards d'euros, à comparer aux 97 milliards déboursés en 2005, les ouragans Katrina, Wilma et Rita, ayant été, à eux seuls, à l'origine de 79 milliards d'euros d'indemnisation.
En 2011, les deux tiers des pertes économiques et la moitié des indemnisations sont dus non à des événements climatiques mais à des événements géophysiques.
La dernière année record en termes de pertes économiques remonte à 2005, avec 243 milliards USD, selon l'étude menée par l'ONU et le Centre de Recherche sur l'Epidemiologie des Désastres (Cred) de l'université de Louvain (Belgique).
* Les bilans effectués par les diverses entreprises (réassureurs notamment) et institutions (ONU, Centre de recherche sur l'épistémiologie des catastrophes de l'Université de Louvain (CRED)), montrent qu'il existe des différences notables entre les statistiques fournies.
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