Selon Eric Bushell, la bourse peut prendre 25% en 2012

Publié le 19 janvier 2012 par Fabien Major @fabienmajor

En douce, un des plus brillants gestionnaires nord-américains vient de passer le flambeau à ses acolytes. Eric Bushell remet la direction quotidienne du fonds Revenu Élevé Signature CI à Geoff Marshall, Joe D’Angelo et Ryan Fitzgerald.

Avant de vous inquiéter, sachez que le nom de Bushell figure bien au sommet de tous les fonds Signature. Comme stratège principal et directeur des placements, Bushell demeure le capitaine d’une formidable équipe de gestion de portefeuille. Sans l’ombre d’un doute, depuis une décennie, il est la clef de voûte de la croissance exponentielle de placement CI. Signature c’est LA division Revenu et ressources & énergie de CI. Au fil des ans, la petite équipe de BPI intégrée en 1999 a pris du gallon et de l’assurance. Elle a su développer une capacité de recherche mondiale qui fait l’envie de nombreuses institutions. Avec plus de 25 milliards sous gestion, Bushell a les coudées franches chez CI.

S’il a abandonné la gestion quotidienne de quelques fonds, c’est simplement que dans les faits il voulait tourner un peu plus les projecteurs vers les membres influents de son équipe. Avec les négociateurs, analystes et gestionnaires, elle est composée maintenant de plus de 30 partenaires.

J’ai rencontré Bushell la semaine dernière au Club St-James. Fidèle à ses habitudes, il est extrêmement volubile. Son équipe a eu beau lui fignoler un beau Powerpoint et lui installer tout le nécessaire… il a tassé le micro et n’a pas changé de diapos une seule fois.

Émancié, chemise fripée et collet de travers… Dans une foule, on confondrait facilement Bushell pour le directeur informatique d’une animalerie. La comparaison s’arrête ici. Dès qu’il ouvre la bouche on se rend compte que Bushell vit toujours 3 ans an avance sur les autres. Il a un don, une acuité extraordinaire à anticiper les coups de dominos. On n’a qu’à regarder la carte de pointage du fonds Revenu Élevé Signature pour comprendre.

Dans les jumelles d’Eric Bushell

«En 2012, je m’attends à ce que des pays européens sous pression soient obligés de vendre quelques-unes de leurs infrastructures. Ports, usines de traitement des eaux, autoroutes, aéroports… qui veut acheter un aéroport?…»

Selon lui, les marchés boursiers seront stimulés par les nombreux développements à venir de l’autre côté de l’Atlantique. Le marché obligataire fait face à des risques importants. Pour la première moitié de l’année, de nombreux pays devront refinancer leur gigantesque dette. Le raffermissement des conditions de crédit souverain en Europe devrait va favoriser une émergence de solutions provenant du privé. La nature a horreur du vide, on trouvera de nouvelles sortes de financement par le biais d’obligations de sociétés et d’actions. Si on trouve des terrains d’entente et que la confiance revient, il s’attend à voir les marchés boursiers prendre 25%.
Pour les gestionnaires, ça demandera beaucoup de souplesse et de stratégie. On n’entre pas vraiment dans une période propice aux fonds indiciels!

«S’il y a une nouvelle bulle en ce moment, c’est une bulle de corrélation! C’est incroyable maintenant de constater que TOUT est inter-dépendant. Il n’y a plus de frontière…»