Ces putains d'hormones.

Publié le 19 janvier 2012 par Junkan @JunkanMood


Au début vous êtes une petite fille, et vous en avez rien à faire des hormones. Vous ne savez même pas ce que c'est. Vous êtes globalement une planche à pain, et même si vous êtes dodue, c'est proportionné à peu prêt partout pareil. La vie est belle et harmonieuse.
Seulement voilà. Vous vous réveillez un matin avec une tâche rouge au fond du slip, vous chouinez parce que perdre son sang c'est quand même traumatisant au début, on vous congratule parce que "ça y est, vous êtes une femme!" .... LAULE. Non pour être une femme, vous allez encore devoir attendre une bonne dizaine d'années, voire une quinzaine mais bref. Non, à cet âge, vous avez juste le corps d'une femme, sans les avantages de l'âge. C'est là que débarquent cette armée qui a visiblement été créée pour vous pourrir la vie: les hormones. Les premières années, on sent qu'elles avaient super hâte de venir s'installer et qu'elles ont décidé de vous mettre le paquet. Déjà, si vous être comme 90% de la population féminine, vous devez refaire toute votre garde-robe. Et là, la maman qui gazouillait "ça y eeeest ma fille t'es grande t'as tes rèèèègles!", elle déchante du porte-monnaie. Et bien oui parce que voilà: vous explosez de partout. Des seins.  Du ventre. Des hanches. Des fesses. Des cuisses. Peut-être même des mollets. Selon le sort qui vous est réservé, c'est généralement trop ou pas assez. De toute façon vous êtes une fille et une ado, donc vous ne savez pas vous contenter de ce que vous avez. Les garçons, dont les hormones leur on aspiré une moitié de cerveau pour qu'ils puissent se concentrer sur leur berzouille, sont là pour vous rappeler que vous avez pris des miches, ou qu'au contraire, il faudrait peut-être vous y mettre pour rattraper les copines. Cette bande de petits chiards.
Une fois s'être attaquées à vos formes, ou en même temps, ça dépend des filles, vos hormones s'en prennent à votre peau. Votre épiderme si doux et lisse se retrouve tout gondolé et ressemble à une carte des volcans d'Auvergne version rouge. Si jamais la nature vous a épargné de ce côté, ne vous réjouissez pas trop, les hormones vous gardent une surprise pour quelques années plus tard.Donc là vous découvrez le maquillage, de préférence pas cher parce que l'argent de poche ça monte pas bien haut - d'autant plus si votre force de résistance adolescente vous a laissé tomber et que vous devez aussi acheter vos paquets de clopes. Comme toutes les filles, vous essayez ce fond de teint sur la paume de la main. On ne vous aura pas encore dit qu'il faut l'essayer dans le cou. Donc vous le prenez trop foncé, vous en mettez une bonne couche, et au lieu de ressembler une chaine de montagne, vous ressemblez à une pomme de terre. Au moins, c'est tout de la même couleur! Et pendant ce temps, vos hormones se foutent gentiment de votre gueule.
Lorsque vous avez essuyé des années terribles de transformation corporelle, pendant lesquelles vous vous rendez compte qu'on perd vachement plus facilement du poid à 15 ans qu'à 25, vous faites le bilan. Oui, les hormones sont toujours là, et elles prennent leur revanche si jamais vous avez été épargnée quelques années plus tôt. Leur arme? La contraception.  C'est leur super copine, elle leur envoie des renforts!Là, vous avez le choix: acnée (surtout si vous n'en avez pas eu à l'adolescence, et toujours sur les points culminants du visage: menton, nez, 3ème oeil), glandes mamaires en feu, règles qui durent 1 mois, retard de règles injustifiées histoire de faire une petite blagounette, nausées matinales ("haha t'as cru que t'étais enceinte hein? Et bah noooon!").
Mais surtout. Et encore je dis ça sans encore avoir connu une grossesse ou la ménaupose. Surtout: le SYNDROME PRE-MENSTRUEL. Il arrive généralement dans la semaine qui précède les règles, ou au tout début. Il a donné naissance à cette alternative au pas très fin "elle a pas tiré son coup hier soir": "elle a ses règles". Cette expression est même déclinable au masculin, "il a ses règles", ça passe aussi et en plus c'est rigolo parce que les garçons n'ont pas de règles tout le monde le sait bien hihihihi.Soyons sérieux. Vous savez ces journées où vous vous couchez bien bien énervée, en ayant l'impression que tout s'est acharné contre vous depuis votre lever. Puis vous faites le bilan et vous réalisez que ce qui vous a mis hors de vous, c'est le papy qui avançait à 88km/h alors que c'est limité à 90 en allant au boulot, votre connard de stylo qui est tombé par terre, votre gamelle du midi qui était un peu tiède au milieu, ces putains de règles qui arrivent et qui vous font bourgeonner du front alors que justement vous étiez venu à bout du bouton sur le nez, et votre mec qui n'a pas deviné que vous aviez passé une journée atroce et qui n'est pas venu spontanément vous consoler.Là, vous vous sentez ridicule, et vous réalisez que tout ça, c'est de la faute de ces putains d'hormones.
xx