Faire voguer un paquebot de 115 000 tonnes, 350 mètres de long et 8 m 50 de tirant d'eau à moins de 500 mètres de la côte, entre une île rocheuse et un récif, pour faire admirer son bateau illuminé comme un sapin de Noël, ressemblerait à un acte de folie. C’est pourtant par cet acte irraisonné que le Costa Concordia, navire amiral du croisiériste Costa, a chaviré dans la nuit du 13 janvier.
Depuis on compte les morts (11 à ce jour) et les disparus ( 26) et on cherche à comprendre ce qui s’est passé pour que le commandant Schettino ait eu tant besoin de parader puis, le naufrage avéré, se soit brillamment illustré par son absence en laissant le petit personnel (steward et cuisiniers) se débrouiller pour évacuer le navire !
L’enquête est en cours. Mais il faut rajouter au désastre humain le risque de pollution maritime si les 2.380 tonnes de mazout du navire ne sont pas rapidement pompées.
Le lieu de l’échouage, la petite île italienne de Giglio, est un lieu paradisiaque qu’il ne s’agirait pas d’enlaidir davantage !
L’ami Georges se serait certainement ému d’une telle catastrophe (due à une superbe connerie ! Mais quand on est con, on est con…)
Non, c’est loin du simple radeau
Il me méduse, ce bateau
Qui s’est échoué prés du port
Oui si près du port
Un paquebot pas très veinard
Qui fait la une des canards
Au regard du nombre de morts
O tragique sort !!
Vouloir montrer sa devanture
Faire admirer sa noble allure
Si près des côte où rocher dort
Où le rocher dort
Son capitaine est un barjot
Empreint de frasques mégalo
Il a planté dans le décor
Son bateau major
Ce Costa Concordia de luxe
Mal gouverné soudain se luxe
La coque sur un rocailleux corps
Et le dégât mord !
Panique à bord, naufragés crient
Le commandant Schettino, lui
Les a quittés comme des rats morts
Chaloupe au dehors !
Les autres officiers non plus
N’ont pas brillé dans la cohue
Laissant aux passagers leur sort
Leur tragique sort.
Heureusement la compagnie
Met en lumière les petits
Des cuisiniers font des efforts
Pour tromper la mort.
L’évacuation sans bagarre
Quand l’équipage a fui son quart
Et que chacun sauve son corps
Se raréfie fort !
Réaction tardives aux détresses
Dans l’anarchie des S.O.S.
Le Concordia penche trop fort
C’est panique à bord.
Au rendez-vous des vieux copains
Capitainerie et marins
N’ont pas mêm' version, mille sabords
Du cauchemar à bord.
Schettino jure au grand jamais
Avoir les consignes appliquées
Mais Giglio en veut à mort
A ce matador !
Des bateaux j'en ai vu beaucoup
Mouiller trop près des sables mous
Mais avant lui, funeste sort
Jamais ne pris corps.
Il aura suffi d’un connard
Au gouvernail un peu fêtard
Pour que paquebot coule à mort
O tragique sort !!