Kateri Tekakwitha sera la première sainte autochtone d'Amérique du Nord. La date de sa canonisation n'est cependant pas encore connue.
Le Vatican a rendu un décret qui autorise la canonisation de Kateri Tekakwitha, une Autochtone d'origine mohawk qui a vécue au 17e siècle. Celle qu'on surnomme le Lys des Mohawks, morte en 1680 à l'âge de 24 ans, a été béatifiée en 1980 par Jean-Paul II.
Fille d’une mère algonquine et d’un père iroquois, Kateri Tekakwitha (Tekakwitha: "Celle qui avance en hésitant" en langue iroquoise) (1656-1680) fut baptisée et éduquée par des missionnaires français. La variole la priva à quatre ans de sa famille, et elle-même resta défigurée et handicapée des suites de l'infection. Adoptée par un parent chef d'une tribu voisine, elle affermit sa foi et fut baptisée par un missionnaire à l'âge de vingt ans. Marginalisée et menacée par sa famille, qui ne comprenait pas sa conversion, elle échappa à leur persécution et fonda à Kahnawake une communauté d'indiens chrétiens sur le Saint-Laurent (à proximité de Montréal, Canada). Là elle y mènera une vie de prière et de travail exemplaire. Elle mourut en 1680 dans cette mission jésuite.
Kateri Tekakwitha a embrassé le christianisme avec tant d’ardeur que, tout de suite après sa mort, elle a donné naissance à un culte fervent. Du moins, c’est ainsi que sa renommée a traversé les siècles.
Aujourd'hui, Kateri Tekakwitha fait l’objet d’appréciations variables chez les Autochtones. Les uns se réjouissent aujourd’hui de voir honorée une véritable sainte catholique; d’autres n’y voient que la glorification d’une Amérindienne assimilée par la religion des conquérants; d’autres enfin, se reconnaissent dans la femme autochtone qui aurait su unifier la foi au Christ et sa culture d’origine, jamais reniée.
Eglise Saint-Ignace
33 rue de Sèvres – 6ème arr.