Eastman Kodak a annoncé qu’il s’était placé sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, pour se restructurer à l’abri des demandes de ses créanciers.
Les filiales du groupe hors des États-Unis ne sont pas incluses dans la demande de placement sous le chapitre 11, qui a été déposée auprès d’un tribunal de New York. Elles continueront à honorer normalement leurs engagements financiers.
La décision était attendue par les marchés, qui ont fait tomber l’action mercredi à 55 cents, alors qu’elle en valait dix fois plus il y a un an.
Désormais, Kodak va pouvoir se concentrer sur la vente de son riche portefeuille de brevets, régler de vieux contentieux et se concentrer sur ses activités les plus rentables. L’objectif est de ressortir du processus de faillite avec une société plus agile et rentable.
Kodak n’avait cessé de décliner depuis qu’elle raté le train du numérique au tournant du millénaire, alors même qu’elle était à l’origine de nombre des inventions à l’origine de ces nouvelles technologies. Depuis 2003, Kodak a fermé 13 usines et 130 laboratoires et supprimé 47.000 postes. La société estime réaliser désormais 75% de son activité dans le numérique, via la vente de licences et dans les technologies d’impression. Kodak compte encore 18.000 salariés dans le monde. Son portefeuille de plus de 1.000 brevets dans l’imagerie ont généré plus de $3 milliards de royalties depuis 2003. Mais Kodak n’a plus dégagé le moindre profit depuis 2008.