C’est peu dire que de souligner que Jean-Marc Guillou est un fin connaisseur du football ivoirien. Passé par l’ASEC, le technicien français a formé 90% de l’effectif des Eléphants. Mais il ne croit pas vraiment aux chances de la Selefanto lors de cette CAN 2012. "Partir dans un tournoi avec 6 attaquants dans l’effectif alors que quatre serait suffisant, avec seulement 6 milieux alors que 8 serait nécessaire, c’est d’entrée limiter ses possibilités. C’est comme si un coureur de marathon, se donner une ampoule à un pied avant le départ. De plus, franchement, se séparer d’un joueur tel que Marco Né, élu la saison dernière comme le meilleur milieu du championnat russe, alors que les Éléphants ont toujours souffert d’un manque de bons milieux ; ne pas avoir compris, que les échecs répétés, depuis dix ans, étaient justement dus à deux raisons principales : le fait d’avoir la plupart du temps construit une équipe déséquilibrée, avec 3 voire 4 attaquants ; de négliger la maîtrise du jeu en phase offensive et pour cela miser sur un milieu fort non seulement en nombre mais aussi en qualité, a-t-il assuré à Sport Ivoire. Autant parier une nouvelle fois pour un nouveau tournoi raté. Cela ne fera que le 4e titre de champion africain que cette génération laissera à un autre pays pour les mêmes raisons... Le nouveau président de la FIF m’avait dernièrement gentiment invité à ce tournoi. Vraiment, aller souffrir dans les tribunes au spectacle d’une équipe handicapée par des mauvais choix ne m’inspire pas du tout."