Il est intéressant de noter que la chaîne de télévision ARTE vient de reprendre la diffusion de la série des Tudor depuis jeudi dernier et que dans le même temps, les dimanches, elle programme les trois volets du film Le parrain de Francis Ford Coppola. Intéressant car ces deux programmes, bien que complètement différents à première vue, offrent de troublantes similitudes.
Il s’agit de deux familles ou dynasties, les Tudor d’origine galloise donnèrent cinq souverains à l’Angleterre tandis que les Corleone étalèrent sur plusieurs générations leur emprise maffieuse. Chaque chef de famille se voulait juste mais intransigeant quand les intérêts du clan étaient en jeu. La question de la succession, de la transmission de la lignée et donc de l’héritage était prioritaire d’où l’importance d’avoir un enfant mâle. Toute fausse couche entraînant le décès d’un héritier potentiel, rendait fou furieux comme on l’a vu, Henri VIII et Michael Corleone.
Le seul point de divergence entre ces deux lignées, si Henri VIII ne se refusait pas une maîtresse, le boss Corleone s’astreignait à une fidélité à toute épreuve envers son épouse, gardienne du temple mais sous le toit domestique exclusivement. C’est aussi un point paradoxal, chez le maffioso capable de tous les crimes, il y a une certaine moralité, on respecte la mama et on est fidèle en amitié dans la limite du possible.
Mais tous les hommes de pouvoir, qu’ils soient politiques ou non, rois ou parrains, partagent un même fardeau, une extrême solitude qui finalement les rend humains malgré tout.