Ce corail assure à l’algue tout ce dont elle a besoin: un abri, une protection, des ions et du dioxyde de carbone. En échange, l’algue favorise la formation du squelette du corail et lui apporte des compléments de nourriture et du dioxygène. Ainsi va la vie depuis 500 millions d’année.
Le corail comme la plupart des coquillages est fait de calcaire (CaCO3). Le squelette du corail se forme suivant cette réaction :
———> sens 1
Ca2++ 2HCO3- <=> CaCO3 + H20 + CO2
ion calcium + 2 ions bicarbonates <=> calcaire + dioxyde de carbone
sens 2 <——–
(la double flèche signifie que la réaction peut avoir lieu dans les deux sens)
La zooxanthelle consomme naturellement du CO2 pour sa propre photosynthèse. L’équilibre est rompu, d’apres le principe de Lechatelier, la réaction se produit dans le sens 1 afin de contrer la diminution de CO2 produisant par la même occasion du calcaire.
Or le corail est très délicat, il meurt au dessus de 29°et en dessous de 18°. Selon l’Unesco, l’année 2005, particulièrement chaude “a vu une perte massive de corail en raison d’un blanchiment très important, et ce jusqu’à 95% dans plusieurs îles comme les Îles Caïmans, la Jamaïque, Cuba et les Antilles françaises”.
Un autre danger se profile avec la raréfaction du corail. Avec l’augmentation de la teneur en CO2 des océans et la mort des coraux, l’équilibre précédent est rompu. En réaction, le système doit aller dans l’autre sens (sens 2) pour équilibrer la balance, provoquant la dissolution du calcaire. C’est à dire celle des récifs coralliens. D’autres mollusques possédant des coquilles en calcite sont aussi menacés.